Le système financier international actuel manque d'équité, d'impartialité et de justice. Il a non seulement prouvé ses limites, mais il continue aussi à imposer les mêmes critères et les mêmes principes mis en place et inspirés encore et toujours par la logique «des grands et des petits». Il est de plus en plus fréquent de voir les investigateurs et les décideurs de l'ordre mondial manquer à leur mission, se démarquer de la noblesse que représentent les principes fondamentaux de justice et de respect des valeurs humaines. Ceux qui sont censés donner l'exemple ne montrent pas la voie. Ils ne servent point de modèle. Surtout lorsque leurs actes et leurs discours se substituent à l'éthique des relations internationales. Lorsqu'aussi cela finit par tout ce qui rend aussi illégitime un manquement moral qu'une erreur caractérisée. On sait comment ont été répartis les droits de tirage spéciaux pendant l'épidémie de Covid. Quelle en a été la part de la partie sud de la planète. On sait aussi que les dérapages et les excès sont courants. Qu'ils ne sont en aucun cas justifiés. Que la logique « des grands et des petits », du Nord et du Sud, a imposé un ordre mondial dans lequel le respect et la solidarité ne règnent plus. On sait enfin que certains associent, avec imprécision, aide et ingérence. Ils en font un prétexte, voire une raison, pour imposer leurs diktats. Ce qui à leurs yeux allait de soi dans le passé s'est aujourd'hui aggravé. Et dire que les relations internationales sont faites pour jouer un rôle essentiel dans la construction d'un monde plus humain, notamment par les valeurs qu'il doit véhiculer et qu'il convient de préserver. Les excès et les dépassements en tous genres dans les relations internationales sont devenus un mal qui perdure, qui s'éternise et qui se conserve. Les valeurs humaines (respect des autres, des règles) sont autant de repères que le monde ne cesse de perdre. Surtout quand s'y installe la forfaiture avec tous les manquements qui en découlent. On n'est pas là seulement pour évoquer et constater les déficiences de la logique «des grands et des petits». Des déficiences d'une vision mondiale archaïque et dépassée. Mais bien dans l'affirmation essentielle que les relations internationales n'auront plus aucun sens si leur éthique fondamentale n'est pas respectée. Les inégalités restent ce dénominateur commun de ce qui est entrepris et envisagé dans les relations internationales. Au-delà des failles et des risques, si ce n'est un mal-être mondial. On joue avec l'inconnu. Il faut se demander s'il existe vraiment au sein de la communauté internationale une vision collective des problèmes. Ou alors chaque clan défend-il simplement ses propres intérêts ? Ils ne sont pas nombreux, à ce jour, ceux qui ont des idées tout à fait claires sur les besoins des peuples. Et on risque de ne pas en avoir encore davantage.