selon Mahmoud Abbas AA — En visite à Bruxelles, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré qu'«Israël devrait se retirer de tous les territoires occupés et reconnaître les droits du peuple palestinien, s'il voulait la paix avec ses voisins arabes». Cette déclaration fait suite à une réunion tripartite, à Bruxelles, avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. La réunion a traité, notamment, de l'initiative française relative à l'organisation, cette année, d'une conférence internationale pour la paix au Proche-Orient. «Si Israël veut vivre en paix avec ses voisins arabes, il devrait d'abord mettre fin à l'occupation de la Palestine, et ce, en se retirant des territoires palestiniens et en reconnaissant les droits de notre peuple. Nous estimons que c'est dans son intérêt de le faire. Ce n'est qu'à partir de là, que la mise en œuvre de l'initiative de paix arabe devient possible», a déclaré Abbas. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait appelé, il y a quelques semaines, à la révision de l'initiative de paix arabe dont il conteste certains points. Le président palestinien a estimé que «le maintien de l'occupation pourrait entraîner la région dans une spirale de violence et d'effusion de sang». De son côté, Federica Mogherini a qualifié la situation actuelle dans la région d' «extrêmement dangereuse pour les Européens, les Israéliens et les Palestiniens, ainsi que pour toute la communauté internationale». «C'est pour cela que nous voulons que la colonisation, la violence et la démolition des maisons [des Palestiniens] cessent», a-t-elle dit. L'initiative de paix arabe, approuvée en 2002, soutient le projet d'un Etat palestinien reconnu par la communauté internationale, sur la base des frontières de 1967 et dont Jérusalem-Est sera la capitale. L'initiative arabe appelle également à un règlement équitable de la question des réfugiés et au retrait d'Israël du Golan syrien, ainsi que des terrains qu'il occupe encore dans le sud du Liban. En contrepartie, les pays arabes s'engagent à reconnaître Israël et à normaliser les relations avec lui.