Des mesures rigoureuses devraient être prises par les autorités compétentes en vue d'améliorer la situation environnementale de cette zone en procédant, dans les meilleurs délais, au nettoyage de la plage La situation environnementale à Ezzahra laisse à désirer. Ce lieu de villégiature qui était très fréquenté non seulement par les habitants de la localité mais aussi par ceux du Grand-Tunis, notamment au cours de la saison estivale, n'est plus ce qu'il était. L'un des points noirs concerne la plage qui est polluée depuis des années par le rejet des eaux usées, dû au canal de oued Meliane qui fait l'objet d'un projet d'assainissement. L'incapacité des stations d'épuration de traiter tous les eaux usées est également à l'origine de cette situation déplorable. Plus question de faire sa baignade dans une mer polluée aussi par les déchets jetés par les riverains et les passants comme les sachets en plastique, les canettes et autres. Les rochers qui ont été placés sur le littoral, d'une façon provisoire, pour protéger les habitations sont aussi à l'origine de la pollution dans la mesure où plusieurs habitants se débarrassent de leurs déchets aux environs, ce qui a favorisé la multiplication des animaux nuisibles comme les rats. Des mesures rigoureuses devraient être prises par les autorités compétentes en vue d'améliorer la situation environnementale de cette zone en procédant, dans les meilleurs délais, au nettoyage de la plage pour permettre aux vacanciers de profiter de la mer. Manque d'espaces de loisirs Certains cafetiers saisonniers qui implantent leur terrasse sur le sable ne veulent plus exploiter cette zone qui est délaissée, de plus en plus, par les vacanciers. A noter que le phénomène de la pollution ne touche pas uniquement la plage d'Ezzahra mais également tout le littoral de la banlieue sud y compris la plage d'Hammam-lif qui a changé d'aspect. Les visiteurs y viennent juste pour se balader dans les rues, boire un café ou acheter des vêtements. En fait, les lieux de loisirs manquent dans la localité d'Ezzahra. Les centres de distraction familiaux font défaut. Les jeunes se contentent d'aller aux cafés pour passer une partie de leur temps libre aussi bien au cours du mois de Ramadan que pendant les vacances scolaires. Peu de personnes fréquentent la maison de culture pour lire un livre ou mener une activité artistique. Au cours de la saison estivale, le Festival international d'Ezzahra attire habituellement de nombreux visiteurs qui viennent en famille. Au programme : des stars tunisiennes et arabes ainsi que des pièces de théâtre. La sponsorisation de ce Festival au cours des dernières saisons était plutôt faible car plusieurs entreprises ne sont pas intéressées pour soutenir la culture et la créativité. Au niveau des espaces verts, la situation est également désolante. Un certain nombre d'espaces verts est laissé pour compte. En l'absence de l'entretien, les herbes sauvages ont envahi les squares. En outre, certains bancs sont détruits et plusieurs arbres ne sont plus élagués depuis belle lurette. Les riverains vont jusqu'à utiliser ces espaces verts comme dépotoirs anarchiques puisque les déchets de toutes sortes y sont jetés, ce qui cause une odeur nauséabonde tout au long de la journée. Une place de choix pour les activités sportives Malgré ces contraintes, plusieurs familles ne trouvent aucun inconvénient à se reposer quelques heures dans ces squares au milieu d'une pollution galopante. Il est nécessaire d'engager des travaux de maintenance et d'entretien dans ces squares en mobilisant les moyens matériels et humains nécessaires pour que ces espaces verts retrouvent leur rayonnement. Même la piscine d'Ezzahra qui faisait courir les sportifs en herbe n'a plus son aura d'antan. Elle semble délaissée et en manque d'entretien. Il est possible de consolider l'infrastructure sportive dans cette zone pour former les jeunes dans plusieurs disciplines y compris la natation. Cette localité a une bonne réputation dans le domaine du handball et plusieurs générations se sont distinguées dans cette discipline très appréciée par les jeunes. Par ailleurs, et au niveau de l'infrastructure urbaine, un grand travail reste à faire en vue de remettre en état les trottoirs et les chaussées défoncés. C'est le cas, par exemple, des rues Mohamed Ali et Sadok Boukef, à Ezzahra, où les trottoirs sont dans un mauvais état. Même aux environs des grandes artères (avenues Habib Bourguiba et Farhat Hached), les chaussées nécessitent une réhabilitation. Les automobilistes sont obligés de faire des acrobaties pour éviter les trous béants et les dos d'âne. La localité d'Ezzahra pourrait retrouver sa place dans les zones balnéaires les plus courues à condition d'entamer les travaux de dépollution de la plage et des espaces verts, la réfection des trottoirs et des chaussées et des centres de loisirs pour les familles.