Entre une Italie solide mais gagne-petit et une Espagne parfois flamboyante mais suffisante, le rendez-vous s'annonce indécis. En terminant second de leur groupe, les Espagnols se sont compliqués la tâche et retrouvent les Italiens cet après-midi. Un choc entre deux grandes nations européennes qui tiendra en haleine les supporters de la Furia Roja et de la Squadra Azurra. Les spectateurs devraient donc se régaler devant ce choc entre l'Espagne, double championne d'Europe en titre, et l'Italie, finaliste de la dernière édition face à ces mêmes Espagnols. Une finale avant l'heure inattendue entre deux nations majeures du football. Ce ne sera pas une mince affaire pour les hommes de Vicente Del Bosque qui devront réussir à transpercer l'incroyable défense italienne composée de Chiellini-Bonucci-Barzagli et de l'éternel Buffon dans les buts. Lors des deux premières rencontres, aucune formation n'est parvenue à inscrire un but aux hommes d'Antonio Conte. La tâche s'annonce donc très rude. D'autant plus que les Italiens seront armés de revanche après la finale de 2012 où l'Espagne les avait écrasé 4 buts à 0, grâce à Silva, Alba, Torres et Mata. Confirmation espagnole ou revanche italienne ? Réponse aujourd'hui. Revoilà la bête noire ! Depuis plusieurs années, l'Espagne file des migraines aux Italiens. La Roja est un cauchemar pour la Nazionale qui tentera de briser cette pesante malédiction. Italie – Espagne. Un parfum de finale ? Comme en 2012 où les Ibères avaient donné une leçon aux Italiens (4-0). Bis repetita cet après-midi ? Rien n'est moins sûr. Entre une Italie solide mais gagne-petit et une Espagne parfois flamboyante mais suffisante, le rendez-vous s'annonce indécis. Même si le groupe espagnol bénéficiera d'un indéniable ascendant psychologique. Depuis 2008, il a le don de briser les rêves de succès italiens. Pilier de la défense de la Juve et de la sélection, l'expérimenté Giorgio Chiellini n'a rien oublié. L'inquiétude transparaît dans les propos du garçon ! Pour lui, c'est « la bête noire de l'Italie depuis 2008, car cette défaite (en quarts de finale, 0-0, 4-2 aux t.a.b), avait lancé leur cycle victorieux avec deux Euros et une Coupe du monde. Sur le papier, l'Espagne est presque imbattable, mais si on est au top de nos qualités, et si on arrive à limiter les leurs, on peut réussir quelque chose.». L'Espagne, bête noire de l'Italie ? Les Italiens peuvent inverser la tendance. A condition de museler Alvaro Morata, le néo-Madrilène passé et « formé» à Turin. L'avant-centre que l'Espagne attendait depuis des années a fait ses armes dans la rude école du calcio. D'ailleurs, Chiellini redoute son ex-coéquipier : « Il mérite d'être l'attaquant du Real et de l'Espagne. Il a des qualités incroyables mais aussi une grosse marge de progression. Même s'il a beaucoup progressé à la Juve. Quand il est arrivé, c'était encore un gamin. J'espère qu'il sera mauvais aujourd'hui, mais je lui souhaite le meilleur pour le reste de sa carrière.» Il ne sera pas le seul qu'il faudra garder à l'œil. Si l'Espagne est le cauchemar de l'Italie, Cesc Fabregas n'y pas étranger. Le milieu de Chelsea n'a jamais perdu en 6 confrontations face aux Azzurri. S'avérant souvent décisif. Et s'il n'a pas encore brillé dans cet Euro, au contraire de son compère Iniesta, Cesc aura une sympathique opportunité au Stade de France. Sous les yeux d'Antonio Conte, son futur entraîneur à Londres, le milieu de terrain s'emploiera à demeurer la bête noire de l'Italie... Les grands sont faciles à analyser et difficiles à battre ! C'est, d'une certaine façon, une sacré déconvenue pour l'Angleterre qui s'est qualifiée en deuxième position, derrière le voisin gallois. Maintenant, face à l'Islande, il faudra sortir l'huile de coude. Cependant, l'incertitude règne sur l'équipe qui sera alignée par Roy Hodgson. Face à la Slovaquie, le sélectionneur anglais a sorti Harry Kane, Raheem Sterling, Wayne Rooney, Delle Alli ainsi que les deux latéraux, Rose et Walker. Ce faisant, et à l'exception de Jack Wilshere et Nathaniel Clyne , les doublures n'ont pas vraiment marqué de points, et l'attaque pourrait donc de nouveau évoluer. L'implication défensive de Jamie Vardy lui donne une chance de débuter le match face à l'Islande, mais il paraît peu probable de voir Harry Kane, la star offensive anglaise s'asseoir à nouveau sur le banc. Dans le même temps, des attaquants rapides et capables d'apporter le danger sur les ailes comme Sterling ou Lallana auront très certainement leur chance. En face, l'Islande a démontré une solidité défensive impressionnante, ne concédant que trois buts. Leur gardien Hannes Halldorsson est notamment l'une des révélations de la compétition. Auteur du plus grand nombre d'arrêts (19), il s'est fait un nom et sera un atout important pour sa sélection face à l'armada offensive anglaise. Sur le plan offensif, le duo Bodvarsson – Sigthorsson sera à nouveau chargé de semer le trouble dans la défense anglaise. Leur aisance dans les duels physiques, notamment sur les ballons aériens, sera un atout important. Forcément outsiders face à des Anglais supérieurs, les Islandais tenteront de surfer sur leur dynamique ultra positive après la victoire arrachée dans les arrêts de jeu face à la Hongrie, sur un but de Traustason. Le programme: 17h00: Italie-Espagne (Stade de France) Bein 1 et TF1 20H00: Angleterre-Islande (Allianz Riviera de Nice) Bein 1 et M6