Plusieurs entraîneurs sont passés par la JSK. On n'y retrouve pas les enfants du club en dépit de leur bonne réputation. Le métier d'entraîneur n'est pas réputé pour être particulièrement stable, essentiellement aux clubs aux ressources modestes comme la JSK. Le choix ne dépend pas souvent du CV et des compétences, mais de la capacité à gérer la pression des supporters et à assurer l'équilibre au niveau des résultats. Au cours des dernières années, plusieurs entraîneurs sont passés par la JSK. Toutefois, on ne retrouve pas les enfants du club en dépit de leur bonne réputation. Beaucoup se sont orientés vers la carrière d'entraîneur, toutefois ils sont convoités par d'autres clubs et ils sont parfois « interdits » d'être à la tête de l'équipe seniors kairounnaise. La seule alternative qui s'offrait, c'était l'expatriation dans les pays du Golfe où les Tunisiens sont particulièrement appréciés, en comparaison avec leurs confrères arabes, pour leur compétence et leur sérieux. Ils se voient ainsi proposer des avantages et des salaires supérieurs à ceux qu'ils touchent en Tunisie. L'entraîneur Houcine Mestiri en sait des choses : «J'ai entraîné les jeunes de la JSK plus de douze ans. J'ai été aussi l'adjoint de plusieurs entraîneurs comme Hédi Kouni. J'ai participé à la formation de plusieurs jeunes de la JSK comme Kasraoui, Badra, Rafraf et Salhi. A l'avant-dernière saison, j'ai remporté la Coupe de Tunisie avec les espoirs. Cette saison, j'ai été désigné adjoint avant de prendre les commandes après le départ de Pascal Janin. Assurer le maintien de l'équipe était une mission délicate. Par conséquent, je pensais continuer, mais les responsables du club ont préféré engager un nouvel entraîneur, et probablement un étranger». Le souci des résultats Hormis Khemaïes Laâbidi, dans les années 90, et Mourad Okbi, depuis quatre saisons, aucun entraîneur n'avait résisté à la pression des supporters. Encore moins convaincre les dirigeants en place. Ces derniers sont souvent harcelés par les supporters et finissent par céder, notamment lorsque les résultats ne suivent pas. «Les dirigeants sont souvent sous l'influence des supporters. Le travail de l'entraîneur n'aurait jamais d'importance s'il n'y a pas de résultat. A la fin de la saison, j'ai présenté un rapport détaillé sur l'état de l'équipe et de ses besoins pour la saison prochaine. Mais personne n'a pensé que la continuité est importante pour l'avenir du club», a encore révélé Mestiri. La plupart des anciens joueurs ont continué leurs formations et ils sont bien installés dans les pays du Golfe comme Ben Romdhan, Ben Khedher, Saïdi, Belabyadh et Laâbidi. D'autres ont choisi, soit de rester des adjoints ou des entraîneurs dans des équipes divisionnaires, comme Jabbès, Chehaïbi, Ben Ghanem et Seriati. Dans leur écrasante majorité, les dirigeants aghlabides pensent que l'entraîneur étranger a les ressources nécessaires pour supporter la pression. C'était bien le cas avec Luc Eymael et Pascal Janin. La saison prochaine, la JSK sera dirigée par un entraîneur étranger. On ne sait pas encore quand un enfant du club aura sa chance de briller avec la Chabiba ?