Le résultat ne signifie rien si la ligue va continuer de rester dans l'ombre du bureau fédéral. Contrairement aux élections de la FTF qui accaparent l'attention du monde du football et qui, dans le cas des dernières élections, ont fait polémique avant même qu'elles ne commencent, les élections de la Lnfp sont passées inaperçues. On vous défie si un simple supporter ou même des dirigeants ou même des journalistes sportifs connaissent le nouveau président de la Lnfp, Mohamed Larbi (même de vue). Si Wadii El Jari et les membres fédéraux sont bien connus de l'opinion sportive, ceux de la Lnfp ne l'étaient pas pour des années. Depuis qu'on a créé cette ligue qui ne joue aucun rôle conséquent dans le football tunisien, à part la simple désignation des matches du week end. Toujours dans l'ombre de la FTF qui lui confisque toutes les décisions importantes (gestion du championnat professionnel en L1 et L2, litiges lourds entre clubs à travers la procédure de la saisie d'office, négociation des droits TV comme ça se fait dans les plus grands championnats...). Avant ou après ces élections, rien ne prédit alors un changement. La Lnfp est une légère institution, un simple décor au football tunisien et une sorte de structure où le bureau fédéral a la mainmise et où l'on essaye de préserver, un tant soit peu, le quota des grands et les intérêts corporatistes. Franchement, c'est ça une Lnfp depuis qu'elle a été créée et depuis que certains y ont été parachutés avant 2011. Mohamed Larbi, nouveau président, comme son prédécesseur Mohamed Sellami, sait bien qu'il a un territoire très limité et de petites attributions qui ne vont pas changer la dure réalité de notre football. Peut-être qu'il passera son mandat sans que les gens ne le connaissent, lui et ses pairs. Ceci est lié aux statuts «vides» de cette Lnfp. Personne n'a agi, personne auprès des clubs n'a déploré cette dépendance énorme envers la FTF. Va-t-on voir les choses bouger? Improbable pour le moment, cette «inutilité» coûte cher avec des frais, du temps perdu, sachant que les décisions finales reviennent au bureau fédéral. Prolongement... Appuyée par Wadii El Jary, la liste de Mohamed Larbi a dominé en long et en large la liste de Chiheb Belkhiria. C'est une sorte de prolongement de l'ancien bureau. On y trouve Hichem Manaii, ancien vice-président, comme on trouve des nouveaux, tel Adel Daâdaâ, véritable mentor de cette liste avec ses implications politiques. Ce dernier est présenté par certains comme l'élément le plus influent, alors que le reste des membres sont peu connus et peu médiatisés. Une chose est sûre, le nouveau bureau de la Lnfp travaillera en pleine collaboration avec le bureau fédéral.