Tenir compte aujourd'hui d'un nécessaire rebondissement est pour l'équipe de Tunisie autant une question de connaissance que d'honnêteté sportive. La survie n'appartient qu'à ceux qui veulent y croire. Et pour rendre les choses simples, nous dirons que la sélection, dans sa version actuelle, devrait se construire essentiellement en fonction de la qualité de ses joueurs On ne saurait s'interdire de penser à tout ce qui devrait s'accomplir au sein de l'équipe de Tunisie, au sein d'un groupe dont le statut impose un mode assez spécial de comportement et d'attitude. En football, il est souvent nécessaire de disposer de stratégies et d'idées bien élaborées. Cela s'inscrit assurément dans la faculté de savoir gérer et profiter des dispositions et des aptitudes des joueurs, mais aussi de tout un contexte. Histoire de pouvoir faire face aux défaillances qui peuvent surgir à tout moment. Une manière aussi de se montrer capable de contenir le doute et l'inquiétude qui peuvent également conditionner une vie partagée. Au-delà des constats et des jugements, il devrait forcément y avoir une véritable recomposition des priorités et de la définition des rôles et de la stratégie au sein de la sélection. En somme, tout ce qui est de nature à permettre à l'équipe de s'attacher davantage et encore plus au terrain. L'équipe de Tunisie, telle qu'elle se revendique aujourd'hui, est appelée à répondre aux aspirations.Et surtout rassurer tant qu'il est encore temps. Là où elle se trouve, elle ne saurait passer inaperçue. Notamment lorsqu'elle est obligée d'aller au-delà de ses moyens et de ses aptitudes. Au fait, de quoi aurait-elle besoin demain contre le Malawi, un adversaire face auquel elle est tenue non seulement par la contrainte du résultat, mais aussi celle de la manière? On ne doit pas oublier que le malaise perçu il y a quelques semaines n'est pas seulement d'ordre technique et n'a pas uniquement sa raison d'être sur le terrain. Mais aussi et surtout de tout un environnement. Beaucoup de choses ne tournent pas rond. On le sait déjà et dans les bureaux plus que sur le terrain. Il faut dire toutefois que ce qui devrait intéresser ici le plus, c'est essentiellement tout ce qui est censé être lié au présent et à l'avenir de l'équipe, surtout là où devrait se concevoir l'avenir d'un groupe perfectible doté réellement d'arguments suffisamment valables. La survie... Dans un pareil registre, les joueurs gagneraient d'être entreprenants dans leurs actes et dans ce qu'ils sont appelés à fournir, ils le seront encore davantage dans leur tête où ils semblaient justement manquer de sérénité ces derniers temps, comme ça a été bien le cas contre le Botswana. On ne saurait suffisamment le répéter : les individualités, en qui nous croyons toujours, en dépit d'un certain relâchement dans le comportement et dans le rendement, devraient constituer la force agissante de l'équipe par rapport à ce qui est demandé, voire exigé dans la compétition africaine où la Tunisie ne peut plus se permettre autant de défaillances et d'insuffisances. Qu'elle y soit préparée ou pas, la sélection est aujourd'hui dans la nécessité de se prêter à un forcing collectif entraînant la quasi-totalité de ses acteurs dans un surpassement d'effort qui dépasse ses propres bornes. Un surpassement institutionnel qui récompense les joueurs qui ont réellement le pouvoir d'agir. Et si l'on croit aux traditions et habitudes, elle ne saurait se démarquer de cette tendance à échapper aux choses ordinaires. A agir plutôt que de subir. L'un des principaux challenges de l'équipe nationale se profile d'ores et déjà. Tenir compte aujourd'hui d'un nécessaire rebondissement est autant une question de connaissance que d'honnêteté sportive. La survie n'appartient en fait qu'à ceux qui veulent y croire. Et pour rendre les choses simples, nous dirons que la sélection, dans sa version actuelle, se construit en fonction de la qualité de ses joueurs. A condition toutefois d'avoir la grande conviction de bâtir dans la durée et de séduire par la capacité d'aller jusqu'au bout.