Arrivés en grande pompe, ils sont sortis par la petite porte La saison 2014-2015 restera l'année référence pour ces joueurs recrutés à coups de millions. Arrivés en grande pompe, ils ont été vite adoptés par la grande famille clubiste et ses supporters. Illustres inconnus hier, Nater, Belaïd et Mikari ont eu l'occasion de rebondir grâce au Club Africain et de se faire connaître à l'échelle continentale. Ils ont été payés, bien payés, grassement même. Slim Riahi n'a pas lésiné sur les moyens pour s'attacher leurs services. C'était suffisant pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Ils l'ont fait durant une seule saison, celle du titre il y a pratiquement deux ans maintenant. Ils sont ensuite rentrés dans les rangs, pour diverses raisons sur lesquelles nous reviendrons. Le président du Club Africain n'a pas, de son côté, retenu la leçon. Il est retombé dans la même erreur la saison suivante. Il a recruté Yohann Touzghar et Lassaâd Nouioui. Pour quel rendement finalement? Si Touzghar a fait des bribes d'apparition qui se comptent sur les doigts d'une seule main, Nouioui, lui, était toujours aux abonnés absents en compétition officielle. On ne l'a pratiquement pas vu sur une aire de jeu en championnat national. Des joueurs à problèmes Un énorme gâchis en somme en temps et en argent. Le Club Africain n'aura pas profité de l'expérience de tous ces joueurs et leur servait en contrepartie des salaires faramineux. Leurs transferts n'auront finalement pas été amortis, puisque même en remportant le titre national en 2014-2015, le Club Africain aura échoué en Ligue africaine des champions puis en coupe de la CAF. Une perte sèche à tous les niveaux. Nous n'oublierons pas que ces joueurs furent des joueurs à problèmes. Ils faisaient bande à part dans les vestiaires comme pour exhiber leur complexe de supériorité. L'entraîneur, en ce temps-là, Daniel Sanchez, devait jongler pour rétablir une situation ingérable. On avait affaire à une bande de joueurs capricieux qui se croyaient tout permis. Le dernier en date n'est autre que Abdelkader Oueslati. On ne sait quelle mouche l'a piqué pour se comporter de la sorte. Il est sous contrat jusqu'en juin 2018. C'est vrai que le joueur a eu un retard de paiement de ses émoluments, mais cela ne justifie pas son incartade vis-à-vis de son club. Il finira par être payé tout comme ses coéquipiers. Oueslati s'est mis aujourd'hui en mauvaise posture, puisque le Club Africain a décidé de porter plainte contre lui. Une affaire de trop pour le club qui n'aura finalement pas su tirer profit de tous ces joueurs expatriés. Personne n'oubliera la saison blanche de Mikari (opéré des ligaments croisés), Nater et Belaïd qui n'ont rien donné au club la saison écoulée, et faisaient du chantage leur principale devise. Pourvu que Slim Riahi ait maintenant retenu la leçon. Tous les joueurs cités ont quitté le Club Africain sur la pointe des pieds. Personne ne reparlera d'eux. Aujourd'hui, l'équipe de Bab Jedid et ses dirigeants se rabattent sur la légion maghrébine, algérienne de surcroît. Les joueurs sont plus talentueux que les Nater, Belaïd, Mikari et Oueslati. Chenihi, Belkhither, Mansour Ben Othmane, et probablement Saâdi, un jeune attaquant du Wifak Sétif né en 1997, pourraient faire le renouveau du Club Africain. Ces joueurs ont la même mentalité que leurs coéquipiers tunisiens, ce qui facilitera la tâche du coach. Kaïs Yaâcoubi n'aura pas à se plaindre à ce niveau.