Pour donner aux entreprises tunisiennes un accès privilégié aux filiales et aux expertises du Groupe Société Générale (SG) en Afrique, et renforcer ainsi leur capacité à s'implanter dans ces marchés, l'Union internationale de banques (UIB) a organisé, hier, une rencontre de réseautage regroupant plusieurs premiers responsables de banques en Afrique. Banque privée tunisienne partenaire de la SG, l'UIB a invité 17 patrons de banques africaines partenaires du groupe français pour prendre part à cette rencontre baptisée «Société Générale Africa Business Network». Le directeur général de l'UIB, Kamel Néji, a indiqué que cette rencontre est une occasion pour donner aux clients de la banque une réelle impulsion à leurs projets de développement sur le marché africain. Il s'agit, selon ses dires, d'un moment privilégié d'échange et une belle opportunité de contacts pour éclairer davantage sur l'environnement macroéconomique et le potentiel de croissance du continent, dans sa diversité, d'une part et sur l'apport de l'UIB et du groupe SG en termes d'accompagnement de ces initiatives, d'autre part. M.Néji a ajouté que depuis près d'une décennie, l'UIB réalise de bonnes performances, lui permettant d'améliorer régulièrement son positionnement sur le marché tunisien et de consolider ses structures financières et sa rentabilité. « Depuis 2008, l'UIB affiche les meilleures performances en termes de croissance. Malgré un contexte difficile, notre banque aspire à développer son action d'accompagnement des entreprises en Afrique, continent qui recèle un très fort potentiel de croissance. Comme son partenaire la Société Générale, l'UIB veut renforcer son positionnement à l'international mais en particulier en Afrique», a-t-il souligné. « Dans sa version 2016, l'UIB a l'expertise client et les qualités nécessaires pour être soutenue dans sa démarche d'accompagnement de ses clients à l'international, par le groupe Société Générale. Et c'est fort de la double confiance de nos clients et de celle de notre actionnaire de référence, la Société Générale, que nous avons pu lancer cette initiative qui prend corps, aujourd'hui, sous le format ‘'Société générale Africa Business Network'' », a encore précisé Kamel Néji. Pour sa part, Alexandre Maymat, président du conseil d'administration de l'UIB et responsable de la région Afrique, Asie, Méditerranée et Outremer à la S.G., a déclaré qu'après deux décennies de stagnation, qui avaient nourri les thèses de «l'afropessimisme», le continent africain a en effet retrouvé du tonus. D'ailleurs, tout converge, aujourd'hui, vers la poursuite de cette croissance: des finances publiques assainies, un besoin énorme d'infrastructures, l'émergence d'une classe moyenne aspirant à consommer davantage, des ressources naturelles à profusion... « Le temps de l'Afrique est venu. Je suis là aujourd'hui pour vous convaincre d'investir en Afrique », a-t-il indiqué. Maymat a, en outre, affirmé que le plan africain de la Société Générale s'appuie sur de nombreux projets, tournés à la fois vers les particuliers et les entreprises. Il a aussi promis l'accompagnement et le transfert du savoir-faire du groupe vers de nombreux pays de la région. « La Société Générale promet d'accompagner les entreprises à investir dans cette région qui présente un potentiel très important, en dépit d'un contexte économique difficile (avec notamment une croissance économique, en 2015 et 2016, inférieure de 2 points par rapport aux prévisions initiales) », a-t-il souligné. Il a ajouté que le groupe français promet d'adopter son offre à des contextes diversifiés en Afrique et à servir les PME en matière d'affacturage (méthode de financement et de recouvrement des créances), de finance internationale et aussi leur faciliter l'accès au financement. «Il n'y a pas de développement économique sans le développement des PME et il n'y a pas de développement des PME sans accès au financement», a-t-il dit. Ainsi, pour être rassurant et plus convaincant, Alexandre Maymat n'a pas manqué de citer quelques points forts de l'Afrique. « Ce continent jouit d'une démographie porteuse, avec une population qui pourrait passer à 800 millions de personnes en 2050 contre 350 millions en 2016. On ajoute à cela ses importantes ressources naturelles et un progrès notable en matière de formalisation et de structuration des secteurs (passage de l'informel à des activités formelles) durant les dernières années», a-t-il dit.