«Le bilan de la mi-saison touristique montre que les chiffres du premier semestre 2016 ont enregistré une baisse importante par rapport à la même période de 2015», devait préciser M. Radhouane Ben Salah, président de la FTH. M. Radhouane Ben Salah a ajouté que les entrées des non-résidents sont passées de 2 millions en 2015 à 1 million 500 mille en 2016, soit une baisse de 25%. Les nuitées, quant à elles, sont passées de 8.5 millions à 3.330 millions, moyennant une régression de 37,3%. Il faut, toutefois, «relativiser ces baisses en remarquant que le 1er semestre 2015 n'a pas été impacté par les événements, essentiellement l'acte terroriste de Sousse», précise M.Ben Salah. Il est à signaler que cette baisse concerne tous les marchés, excepté le marché russe qui a connu une augmentation de 500%. Ainsi, les entrées sont passées de 30.000 en 2015 à 187.700 en 2016. Quant au taux d'occupation pour ce semestre, il demeure faible, soit 19,7% contre 26,7% en 2015. Bien que les 10 premiers jours de juillet laissent apparaître une augmentation conséquente de 44% pour les entrées par rapport à la même période de 2015, l'impact de cette augmentation reste limité, puisque le recul des entrées du 1er janvier au 10 juillet est de 21% par rapport à la même période de 2015. Il faut remarquer que les 10 premiers jours de juillet 2015 ont connu un quasi-arrêt de l'activité suite aux événements de Sousse et que l'augmentation de 2016 est à relativiser. La reprise D'après le président de la FTH, les mois de juillet et d'août 2016 vont connaître une reprise due essentiellement aux marchés russe, intérieur et algérien. «Les réservations tardives espérées des marchés classiques (France, Angleterre, Italie et Allemagne) semblent être remises en question surtout après les événements vécus par la France et l'Allemagne», souligne-t-il. Actuellement, l'arrière-saison ne pourra, en fait, compter que sur le marché russe et cela bien sûr restera insuffisant pour qualifier l'année 2016 d'année de la reprise. «Les chiffres espérés à la fin 2016 seront dans le meilleur des cas similaires à 2015. Ce qui laisse augurer des difficultés sérieuses pour l'hôtellerie tunisienne. Il faudrait s'attaquer aux problèmes du tourisme tunisien : l'amélioration de la qualité, la diversification du produit, l'amélioration des circuits de commercialisation, l'adaptation des campagnes promotionnelles.Seules ces réformes sont à même de permettre d'envisager un développement pérenne du tourisme tunisien», conclut M. Ben Salah.