La coordination des partis démocratiques pour une personnalité politique non partisane Le bureau politique du parti Afek Tounès a décidé de ne pas renouveler la confiance au gouvernement Habib Essid, lors de la plénière de samedi consacrée au vote de confiance au gouvernement actuel, a indiqué le porte-parole du parti, Walid Sfar. Afek Tounès appelle à accélérer les concertations autour de l'initiative relative à la formation du gouvernement d'union nationale, tout en préservant l'approche fondée sur le consensus entre les différents acteurs ayant adhéré à cette initiative. Lors d'une conférence de presse, hier, au siège du parti, Walid Sfar a assuré que, par sa décision, Afek Tounès ne cherche pas à évaluer, négativement, le rendement du gouvernement actuel, mais plutôt à réaffirmer son soutien à l'initiative présidentielle. Et d'ajouter que son parti estime que le prochain gouvernement doit être «politique» et «restreint» avec pour mission principale de mettre en œuvre, rapidement, les programmes fixés et d'instaurer l'Etat de droit. S'agissant du futur chef de gouvernement, le dirigeant au sein d'Afek Tounès, Faouzi Abderrahmane, a fait savoir qu'il doit être un homme politique et de consensus, compétent et capable de faire l'unanimité auprès de la majorité parlementaire. De son côté, le député Riadh Mouakhar a confié qu'Afek Tounès ne fera pas partie du prochain gouvernement en cas de «mauvaises surprises lors des concertations». Selon lui, les ministres actuels d'Afek Tounès ne seront reconduits que si les ingrédients du succès sont réunis dans le prochain gouvernement. Pour rappel, Afek Tounès compte huit députés au Parlement et trois ministres au sein de l'actuel gouvernement, à savoir : Yassine Brahim, Noomane Fehri et Samira Merai. D'autre part, la coordination des partis démocratiques et progressistes a appelé le président de la République à engager la deuxième phase des consultations sur la constitution d'un gouvernement d'union nationale et le profil de son chef «qui doit être une personnalité politique non partisane capable de concrétiser l'union nationale et mettre en œuvre les priorités socioéconomiques et sécuritaires contenues dans le document de Carthage», loin des «quotas partisans et des tiraillements qui ont freiné l'action des gouvernements post-révolution». La coordination qui comprend la Voie démocratique et sociale, le Parti républicain, le Mouvement Echaab et la Coalition Mithaak, réunis mercredi, ont souligné dans un communiqué rendu public mercredi soir «l'importance de préparer le climat politique propice à une transition politique et une nouvelle gouvernance consacrant les orientations de l'accord de Carthage» sur le gouvernement d'union nationale. Ces partis ont estimé d'autre part que «la présentation du projet de la loi de réconciliation économique en cette conjoncture par laquelle passe le pays ne manquera pas de perturber le processus de formation d'un gouvernement d'union nationale étant donné que le projet est controversé, a été retiré des priorités du document de Carthage et il est incompatible avec le processus de la justice transitionnelle qui a été acceptée par les Tunisiens pour traiter les dossiers de l'ère passée».