Malgré un budget dérisoire, l'organisation du Fifak n'a rien à envier à celle d'autres festivals d'envergure. Persévérance, continuité et sérieux ont permis de faire du Fifak la plus importante des manifestations cinématographiques en Tunisie Au cours d'une conférence de presse, tenue le 28 juillet au cinéma le Rio en présence des représentants des médias nationaux, l'équipe de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (Aymen, Oussama, Hichem, Jihed, Tarek, Lilila et Habib) a dévoilé le programme de la 31ème édition du Festival international du film amateur de Kélibia qui se tiendra du 7 au 13 août. Malgré un budget dérisoire, l'organisation du Fifak n'a rien à envier à celle d'autres festivals d'envergure. Persévérance, continuité et sérieux ont permis de faire du Fifak, la plus importante des manifestations cinématographiques en Tunisie parce qu'elle reste fidèle à ses principes de base qui sont le militantisme, la promotion d'un cinéma amateur alternatif et une pépinière de jeunes talents. Une ouverture syrienne Le bureau fédéral de la Ftca, organisatrice du festival avec le soutien du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine et l'Institut français de Tunisie (IFT), en collaboration avec le Centre national du cinéma et de l'image (Cnci) et la contribution de la municipalité de Kélibia, a réussi avec 60 mille dinars de budget à concocter un bon programme avec différentes sections de la compétition internationale au programme off en passant par la compétition nationale, compétition scénario, compétition photo, hommage et master class. La soirée d'ouverture sera consacrée à un film syrien «Moon in the skype», documentaire expérimental de Ghatafan Radhwan Ghanoum, qui a obtenu, cette année, le prix spécial du festival d'Hollywood des films indépendants. La compétition nationale compte 50 films : 44 films étrangers et 6 films tunisiens dont 3 films de la Ftca et 3 films des écoles de cinéma. Le jury de cette section est composé du cinéaste sénégalais Moussa Touré, l'actrice tunisienne Hélène Catzaras, la réalisatrice libanaise Jocelyn Saab, la réalisatrice argentine Liliana Paolinelli et le photographe kosovo Ferdi Limani. Pour ce qui est de la compétition nationale, elle compte 26 films dont 9 films des écoles de cinéma, 11 films de la Ftca, 5 films indépendants et 1 film d'association. Le jury qui accordera le Faucon d'or de cette section est formé de la cinéaste Sonia Chamkhi, l'actrice Sabah Bouzouita, le réalisateur Ridha Tlili, et l'écrivain Amine El Ghozzi. Hommage à Kiarostami Au programme des soirées spéciales : « En quête d'autres regards, autour du projet artistique Chai » proposé par l'Association les Yeux de l'Ouïe. Il s'agit d'une série de courts métrages réalisés par des personnes détenues à la prison de Mahdia et des jeunes mineurs au Centre de rééducation d'El Mourouj. Projections aussi de «Hikayet mil Hit» et «Issir ala Lhay». Un hommage sera consacré au grand cinéaste Abbes Kiarostami, disparu récemment, avec la projection de son premier court métrage «Le pain et la rue». Des rencontres et des master class sur le thème du «rôle de l'art citoyen dans la mouvance sociale». Un colloque sur la coopération Sud-Sud en présence de Pablo César qui donnera une conférence. Une table ronde intitulée «En quête d'autres regards, réfléchir les images en prison», animé par Kamel Regaya de l'Association Les Yeux de l'Ouie. Un master class sur «la Photo fixe dans le mouvement de guerre», présenté par Ferid Limani. Ainsi que des ateliers : «Histoires Kélibiennes», «The wedding project» par l'Association culturelle Corps Citoyen, «Petites mains créatrices» atelier pour enfant encadré par la Ftcc, «Mains de femmes...Cœurs marins», atelier de recherche photographique qui vise les femmes artisanes de la région de Kélibia et «L'Ombre du corps», atelier qui vise à produire un court métrage en utilisant la technique de l'ombre du corps. Quant au programme off, il sera animé par deux spectacles : le premier «El Banda» et «Le noir est une valeur» de Bahri Ben Yahmed. Un programme de pro qui mérite le déplacement.