Khaled a encore prouvé son attachement aux fondements de ce style populaire algérien et a su rendre hommage au répertoire de ses débuts. Sur une scène qu'il connaît bien, celle du théâtre antique de Carthage, Cheb Khaled a été accueilli, mercredi dernier, par un grand public venu écouter le «Roi du rai» chanter l'amour, l'exil et semer la joie de vivre. La dernière fois, Khaled était venu à Carthage en 2013; trois ans après, même accueil, même liesse, des gradins pleins à craquer, toutes générations et nationalités confondues. A l'heure sur scène, il était accompagné d'une formation musicale de base, clavier, batterie, guitare, guitare basse, percussions. Toujours ce sourire éclatant qui fait fondre tous les cœurs et surtout ce professionnalisme, cette maîtrise de la scène, il a présenté un programme bien dosé oscillant entre d'anciennes chansons intimistes et des tubes qui ont fait sa renommée internationale. Il entame son concert avec une chanson en référence à ses débuts «El Maghboun» avant d'enchaîner avec «El Ghorba», une chanson qui parle d'exil, un thème phare du rai. Une manière de concilier tout le monde, les vrais amateurs du rai et ceux qui l'ont connu surtout à travers ses tubes internationaux. Khaled a encore prouvé son attachement aux fondements de ce style populaire algérien et a su rendre hommage au répertoire de ses débuts. «Bakhta», «Wahran» et «Nsi Nsi» ne manquent pas d'entraîner le public, Tunisiens et autres Algériens présents lui donnent en chœur la réplique. Des rythmes latino et autres sonorités rock et même zouk habillant ses chansons, à l'instar d'«El Harba win», Il enchaîne les titres avec la même énergie et la même générosité. Quand il se met à jouer à l'orgue, il enflamme les gradins, laissant pour la fin ses fameux «Didi», «Aicha» et «C'est la vie». Comme à son habitude et généreux jusqu'au bout, Khaled a régalé le public du Festival international de Carthage. Bravo !