Les grévistes de la faim demandent à l'ONU et aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité ainsi qu'à l'ensemble des institutions internationales d'assumer pleinement leurs responsabilités, en ordonnant, dans les plus brefs délais, l'ouverture d'une enquête En signe de solidarité avec le prisonnier Ahmed Saâdat, le secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine (Fplp) et l'ensemble des prisonniers palestiniens grévistes de la faim, dans les prisons de l'ennemi sioniste, des dirigeants et des militants du Front populaire, avec la participation des membres du Conseil central, des députés du bloc parlementaire, du porte-parole, Hamma Hammami, et de personnalités nationales ont observé, hier au siège du Courant populaire, une grève de la faim symbolique, à partir de 8h du matin. Il est à rappeler que Saâdat, qui a succédé à Abou Ali Mustafa, après son assassinat par l'armée israélienne en 2001, est accusé d'avoir commandité l'assassinat du ministre israélien du tourisme Rehavam Zeevi. En 2008, il était traduit devant un tribunal militaire israélien qui l'a condamné à 30 ans de prison pour « terrorisme ». C'est ainsi qu'est qualifiée l'action de libération nationale par l'entité sioniste. Réussite populaire et médiatique Ce mouvement de sympathie s'est étendu vers les villes de Gafsa et Sfax où des militants du FP et des personnalités nationales ont tenu à exprimer leur solidarité avec les prisonniers palestiniens, en observant une grève similaire. A Tunis, un nombre assez important de citoyens se sont spontanément ralliés à la grève de la faim. Ce qui fait dire à Mohsen Nabti, le membre du conseil central du FP — qui se félicite de la réussite de leur initiative malgré les conditions inopportunes du moment, qui est en fait un pari risqué mais relevé avec succès — que cette présence massive montre à l'évidence la fausseté de la thèse selon laquelle les Tunisiens sont tellement absorbés par les difficultés du quotidien qu'ils se soucient peu de la cause palestinienne. Bien au contraire, ils montrent, encore une fois, à quel point ils y sont attachés, et que rien ne leur fait oublier leur engagement inconditionnel vis-à-vis de cette question majeure, même pas la conjoncture extrêmement défavorable, caractérisée par une crise tous azimuts. Il est à noter que des dirigeants palestiniens ainsi que des militants de l'Uget ont participé à cette action de sympathie. La réussite de l'événement n'est pas seulement populaire, elle est également médiatique, puisque des médias nationaux, régionaux, arabes et internationaux étaient là sur place pour en assurer la couverture. Enfin, le dirigeant du FP nous apprend que les grévistes de la faim, les signataires d'une pétition, dont il fait partie et dont le nombre dépasse 60, ont adressé une correspondance à l'ONU, aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité, à l'ambassade de la Palestine et au bureau du Fplp en Tunisie, pour dénoncer la gravité de la situation dans les centres pénitentiaires israéliens. A travers cette correspondance, ils demandent aux premiers ainsi qu'à l'ensemble des institutions internationales d'assumer pleinement leur responsabilité à ce niveau, en ordonnant illico l'ouverture d'une enquête, et lancent un appel à l'endroit de la communauté internationale et à ce qui reste du régime officiel arabe afin qu'ils se mobilisent contre ces atteintes flagrantes et réitérées aux droits de l'Homme et aux libertés fondamentales perpétrées, en toute impunité, par Israël.