La création d'un Centre national de théâtre et de centres régionaux des troupes théâtrales, ainsi que l'adoption d'un dispositif de sélection pour l'octroi de subventions artistiques ont été récemment évoqués. La création d'un Centre national de théâtre et de centres régionaux des troupes théâtrales ainsi que l'adoption d'un dispositif de sélection pour l'octroi de subventions artistiques sont les principaux points sur lesquels ont insisté les participants à la rencontre-passerelle organisée vendredi dernier au Centre culturel international de Hammamet en présence de la ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sonia M'barek. Les hommes et femmes de théâtre et les différentes parties concernées dans le maillon du quatrième art ont souligné la nécessité d'adopter de nouveaux mécanismes de gestion de la question culturelle en général et théâtrale en particulier, en appelant à accorder l'intérêt requis au théâtre amateur qui vit selon leurs dires «une situation précaire». Dans ce sens, ils ont appelé à la nécessité de créer des centres sectoriels de formation dans le théâtre et de mettre en place le projet de numérisation des archives du théâtre tunisien, une opération qui, selon leurs propos, permettrait de créer des postes d'emploi. Lors de son intervention, la ministre a tenu à rappeler que cette rencontre, la troisième en son genre, veut être l'étape de l'action afin de définir les grandes priorités et les solutions pratiques à pouvoir concrétiser à court et moyen terme en se basant sur les précédentes consultations qui sont restées lettre morte. Les problèmes soulevés jusque-là, a-t-elle mentionné, aussi bien dans les secteurs du livre, du cinéma que du théâtre concernent surtout la subvention, l'investissement et le partenariat public-privé. Il s'agit désormais à travers ces rencontres, d'atteindre trois objectifs essentiels: améliorer le cadre juridique qui est devenu désuet, et qui a besoin d'une profonde refonte afin de reconnaître les droits de l'artiste-créateur. Le deuxième point prioritaire concerne les mécanismes de subvention en adoptant des critères transparents et équitables afin de choisir les projets innovants dignes vraiment d'une subvention, en tenant compte du facteur de la plus-value du projet. La troisième priorité est de renforcer le principe de la culture participative dès lors que l'Etat à lui seul ne peut concevoir les stratégies culturelles sans concertations avec les parties concernées. Dans ce sens, elle a insisté sur le rôle important qui incombe au secteur privé dans l'investissement dans l'action culturelle, pilier du développement sur tous les plans.