Le président de la FTG estime que la discipline dont il a la charge est sur la bonne voie. Vous êtes depuis 2009 à la tête de la Fédération tunisienne de gymnastique. Quel bilan ferez-vous ? Notre bilan est positif sur tous les plans. Nous avons réussi à restructurer la discipline scientifiquement et techniquement. Nous avons réussi avec nos propres moyens à équiper les salles de Zarzouna, Sfax, Siliana, Medjez Bab, Testour, Sousse et Kairouan. Ce qui est énorme. Avec ces équipements, la gymnastique tunisienne sera facile à pratiquer à travers toute la République. Je vous signale aussi que nous allons prochainement équiper la salle de Gafsa. Le nombre des licenciés a augmenté de 600 à 2.200. Il y a aussi le nombre des clubs qui a fait un bond de qualité avec 30 clubs dont 15 en activité. Quels sont vos rapports avec les instances internationales ? Nous sommes bien respectés dans les instances internationales. Il est à souligner que je suis actuellement président de l'Union arabe de gymnastique, vice-président de l'Union méditerranéenne, membre de l'Union africaine et membre du Conseil de discipline auprès du FIG. Cela démontre la qualité de notre bureau fédéral et toute la considération des instances internationales envers la Tunisie. Après la retraite de Wajdi Bouallègue, y a-t-il une autre génération d'athlètes valables ? Et comment ! Nous avons un nombre impressionnant d'athlètes assez compétitifs pour faire honneur à la gymnastique tunisienne. Wajdi Bouallègue était la locomotive de notre discipline. Les salles sont constamment pleines par nos 220 athlètes. Il y a deux athlètes aux grandes qualités techniques : Wissem Herzi et Chahed Sakr. Ces deux athlètes se sont illustrés dernièrement à l'Open international du Portugal. Ils seront notre porte-drapeau aux prochains Jeux olympiques de 2020 au Japon. Je souhaite que la tutelle et le Cnot passent un effort pour les intégrer dans les contrats-programmes. Il est à souligner que nous avons intégré deux nouvelles disciplines à savoir trempoline et aérobic. Avec un budget dérisoire de 280 mille dinars, comment votre fédération peut-elle survivre? Certes, les 280 mille dinars sont trop peu pour avoir un avenir en rose pour nos jeunes gymnastes. J'espère que la tutelle augmente notre budget et prend en charge Wissem Herzi et Sakr Chahed. Afin de remédier à l'insuffisance du budget, nous avons pensé à l'Ecole fédérale qui sera payante. En dépit de tout, l'équipe de Tunisie continue à s'illustrer et à glaner des médailles. En effet, au dernier Summer starts, nos jeunes ont remporté 10 médailles et 2 coupes face à 15 pays huppés. On parle de votre candidature à la tête de l'Union africaine de gymnastique... J'ai présenté ma candidature à la présidence de l'Union africaine. Mes chances sont intactes. Je suis aussi candidat comme membre de conseil auprès du FIG. Cette instance a déjà consenti un don de 150 mille dinars pour des séances d'entraînement à Tunis. Avez-vous déjà préparé l'assemblée générale élective? Bien sûr, nous sommes prêts à organiser ce grand rendez-vous. Mais vu nos engagements internationaux, nous avons décidé d'organiser cette assemblée générale élective au mois de décembre prochain. Je profite de l'occasion pour souligner que nous allons organiser les championnats arabes en octobre sous le nom de feu Saïef Abou Adl et les championnats méditerranéens à Tunis après avoir été reportés pour des raisons extrasportives. Dois-je rappeler que c'est moi qui installé le système informatique du Promosport. Je l'ai conçu et réalisé au profit de l'Etat. Je termine pour dire que la caravane passe et les chiens aboient. Ce que j'ai fait est énorme mais il y a toujours quelques gens qui n'hésitent pas à me critiquer souvent gratuitement.