L'Etat ne peut financer à lui seul la rénovation des établissements scolaires, selon le ministre de l'Education «La question des recrutements reste tributaire du budget consacré par le ministère des Finances au ministère de l'Education», a déclaré, hier, le ministre de l'Education, Néji Jalloul, suite aux mouvements de protestation organisés par les enseignants suppléants pour revendiquer leur intégration dans le secteur de l'éducation nationale. Jalloul, qui présidait une séance de travail au siège du gouvernorat de Sousse sur «Le mois de l'école 2», a démenti les informations qui ont circulé, récemment, selon lesquelles son département a fermé les portes au recrutement ou qu'il est revenu sur les engagements qu'il avait pris avec la partie syndicale concernant ce dossier, affirmant que «le ministère a simplement modifié la formule de recrutement». Jalloul a, à cet égard, indiqué que 7 mille recrutements ont été effectués au titre de la nouvelle année scolaire. Il s'agit, a-t-il précisé, de 3 mille instituteurs, 3 mille enseignants du secondaire et mille surveillants et techniciens. Les enseignants suppléants ont observé, au cours des derniers jours, des mouvements de protestation devant les sièges des commissariats régionaux à l'éducation pour revendiquer leur intégration dans le secteur de l'enseignement primaire. Ils ont appelé l'autorité de tutelle à mettre en œuvre les accords conclus avec le syndicat de l'enseignement de base stipulant l'intégration, en quatre étapes, des suppléants qui ont travaillé pendant 6 mois au moins. Par ailleurs, le ministre de l'Education a appelé à renforcer davantage le partenariat entre son département, les entreprises et les composantes de la société civile afin de mobiliser les ressources financières nécessaires à même de soutenir les efforts de l'Etat dans la réhabilitation des établissements éducatifs. Jalloul a déclaré que l'Etat est devenu incapable de prendre en charge à lui seul le financement des travaux de rénovation des établissements publics, vu les moyens limités dont il dispose, le budget du ministère de l'Education ne dépassant pas, a-t-il dit, 3% du budget général de l'Etat. Par ailleurs, le ministre a saisi cette occasion pour exprimer sa reconnaissance aux chefs d'entreprise qui se sont mobilisés l'année dernière pour réhabiliter trois mille établissements éducatifs à travers toute la République. Il a, à cet égard, fait savoir que la contribution de la société civile et des entreprises à ces travaux pendant la deuxième édition du mois de l'école a atteint 7 millions de dinars environ. La commissaire régionale à l'éducation de Sousse, Samira Ben Kheder, a indiqué au correspondant de la TAP que 36 entreprises ont entamé, depuis le début du mois d'août 2016, la mise en œuvre des accords conclus avec les établissements éducatifs afin de réaliser les travaux de rénovation des établissements éducatifs.