Des paroles et des images où la mer est au cœur des problématiques actuelles. Autour de la mer, que d'histoires à raconter. Des contes, des mythes, des fictions et des explorations sous-marines y ont plongé pour en ressortir les plus profonds secrets. La littérature en regorge et le cinéma également. Dans ce patrimoine, quelques œuvres sont dédiées au littoral tunisien qui reste encore largement à découvrir. Un festival des récits de la mer y est donc à sa place. La ville de Haouaria en accueille la 1ère édition du 1er au 4 septembre. Manifestation dédiée au cinéma et développement durable, avec des films comme Simshar en ouverture, All is lost en clôture, La pirogue, La planète bleue, Ponyo sur la falaise et une sélection de films tunisiens, des conférences de vulgarisation scientifique, une présentation d'une invention scientifique éco-marine, une exposition collective de photographies, une table ronde autour de récits d'exploits sportifs et de grands voyages, une joute poétique autour d'un feu de camp, des ateliers et un concours de photographie. Le festival des récits de la mer est organisé par les Caravanes documentaires, en partenariat avec des associations culturelles et scientifiques et des institutions culturelles nationales et internationales. Quant à sa raison d'être, Hichem Ben Ammar, le promoteur des Caravanes documentaires, le définit comme «un festival au cœur des problématiques actuelles, avec une ligne éditoriale engagée». Il propose ainsi une programmation qui va du documentaire anthropologique au film d'aventure, des films récents comme des classiques, «qui font de la mer, non un simple décor, un spectacle teinté de couleur locale ou un simple reportage, mais la substance d'une réflexion approfondie tant au niveau de la forme que des contenus», explique-t-il à propos du festival qui est pour le moment non compétitif. Quatre films tunisiens seront projetés du 1er au 4 septembre. Il s'agit de Au creux de la vague de Salah Jday, qui parle de la pollution chimique et la pêche illégale dans le Golfe de Gabès, Glaneuses de Sana Ben Zaghdane, qui parle des glaneuses de clovisses à Zarat, et « Kri » de Zeïneb Farhat, qui relate le réaménagement d'une école dans le village d'Echraf, et Le petit Syrtss de Ahmed Dkhil, qui parle sur un ton satirique de la catastrophe écologique à Gabès. Ces films, comme tous ceux du programme, seront montrés au public au palais du festival, qui accueille également l'exposition collective La mer aux yeux des photographes, avec un hommage à Albert Samama Chikly. Les films du festival seront également projetés au centre culturel international de Hammamet les 8, 9 et 10 septembre. Plusieurs lieux de la ville de Haouaria seront investis par les activités de la première édition des Récits de la mer. La Zaouaïa de Sidi Ben Aïssa, la tente du festival Chatt El Guebli, le club d'enfants, en plus d'animations de rue dans la ville et à la plage, d'un baptême de plongée, d'une sortie en mer et d'une action de nettoyage de la plage d'El Haouaria.