La déclaration de la liberté d'expression dans le monde arabe se veut une pierre angulaire dans les efforts de lutte contre toute forme de restriction des libertés d'expression et de la presse dans le monde arabe, qui est encore à la recherche de ses repères en la matière C'est une très importante déclaration et un grand pas qui tend à soutenir les efforts défendant la liberté de la presse et d'expression dans le monde arabe. Baptisée « La déclaration de la liberté d'expression dans le monde arabe », l'initiative de la Fédération internationale des journalistes a connu la contribution du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), et bien d'autres organismes nationaux et internationaux à l'instar de l'Unesco, la fondation Frederich Ebert, le Syndicat national de la presse maghrébine, etc. Cette initiative, signée, entre autres, par le président de la République, Beji Caïd Essebsi, a connu un lancement en grande pompe, hier à Tunis, et ce, en présence d'un important nombre de militants tunisiens des droits de l'Homme et des représentants d'importantes organisations internationales. Néji Bghouri, président du Snjt et membre du bureau exécutif de l'Union générale des journalistes arabes a qualifié la signature de cette déclaration par de nombreux militants, journalistes et personnalités, notamment arabes, d'un grand pas pour lutter contre la pression qu'exercent certains régimes arabes contre la liberté de la presse et d'expression. Bghouri s'attend à ce que plusieurs pays arabes signent cette déclaration et s'engagent ainsi dans ce processus de protection de la liberté de la presse. Il a indiqué que dans plusieurs pays arabes, des lois et réglementations répriment cette liberté d'expression et permettent, entre autres, l'emprisonnement des journalistes. Il a indiqué que cette déclaration est en elle-même une grande victoire, notamment dans les pays où les journalistes sont kidnappés ou assassinés, tout en soulignant qu'en Tunisie, le journaliste évolue dans un contexte plutôt favorable et protecteur de ses droits. Pour sa part, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'Ugtt, a réaffirmé l'engagement de l'union dans la défense des droits des journalistes et leur intégrité morale et physique ainsi que son engagement à faire pression avec le soutien des différentes organisations internationales pour défendre les journalistes dans le monde arabe. Il a relaté les efforts fournis par l'Ugtt pour résoudre plusieurs problèmes survenus avec des établissements médiatiques privés et publics. Il a affirmé, cependant, que certains propriétaires de médias, à l'instar de celui d'Attounissia, sont des intrus dans le secteur et cherchent le profit aux dépens des journalistes, leur dignité et leur droit à un emploi décent. La cérémonie de signature de cette déclaration a vu la présence de représentants de la Fédération internationale des journalistes, du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme et de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).