Et de 15 pour l'Espérance. La continuité et la valeur des recrues ont donné raison aux «Sang et Or» Stade Olympique de Radès. Temps chaud. Pelouse en assez bon état. Public nombreux. EST bat CA par 2-0. Mi-temps (0-0). Buts de Khénissi (50') et Rjaïbi (54'). Avertissements à Ben Mustapha et Khalifa (CA) et Khénissi, Rjaïbi, Sassi et Bulbwa (EST). Arbitrage de M. Haïthem Guirat. CA : Ben Mustapha, Agrebi (Abdi), Haddadi, F. Jaziri, Ifa, Ben Yahia, Khalil, Chenihi, Srarfi (Oueslati), Khalifa, Bessan (Meniaoui) EST : Ben Chrifia, Mbarki, Chammam, Dhaouadi, Belkaroui, Sassi, Chaâlali, Bguir (Jlassi), Rjaïbi (Bulbwa), Bedri, Khénissi (Jouini). Deux belles chorégraphies, un stade plein, une ambiance qu'on souhaitait et dont les supporters des deux équipes étaient frustrés depuis quelques années. Voilà pour le décor. La finale de la coupe de Tunisie a tenu ses promesses avec des joueurs corrects sur la pelouse, ce qui a facilité la tâche de l'homme en noir, Haïthem Guirat. En dépit du comportement de quelques énergumènes dans la galerie clubiste qui n'ont pas accepté la défaite, une défaite logique du reste eu égard aux moyens humains et aux potentialités dans les rangs des deux équipes, la finale s'est déroulée dans les meilleures conditions. L'issue du match était donc logique. L'Espérance a mérité sa victoire. Elle a vaincu et convaincu. Elle récolte ainsi les fruits de sa persévérance. C'est la seule équipe qui est parvenue à battre le champion en titre, l'Etoile Sportive du Sahel, et lui barrer la route de la finale. La cerise sur le gâteau pour les «Sang et Or» a été de mettre hier le Club Africain hors d'état de nuire et de mériter la quinzième coupe de leur histoire. Voilà pour la présentation. Volet technique, les deux entraîneurs ont été plus ou moins conservateurs. Kaïs Yaâcoubi a pratiquement gardé le onze vainqueur de l'ASMarsa en demi-finale. On attendait la titularisation de Oueslati mais l'entraîneur clubiste a préféré refaire confiance à Srarfi qui avait été relevé par Seïf Jaziri à La Marsa, et ce, durant la mi-temps initiale. Chez les «Sang et Or», Ammar Souayah a joué la carte Anis Badri à la place de Khémiri. Et c'est d'ailleurs la carte Badri qui s'avérera payante. Avec Badri sur le flanc droit de l'attaque et Rjaïbi sur le côté gauche, les latéraux clubistes étaient pratiquement paralysés et Agrebi et Haddadi effectuaient de rares montées en phase offensive. Un CA submergé Dans le camp opposé, Saber Khalifa ne trouvait pas ses marques sur son couloir gauche et le jeune Srarfi passait le plus clair de son temps à marquer Rjaïbi pour aider Agrebi dans le marquage qu'à contribuer aux attaques de son équipe. Que restait-il en fin de compte ? La bataille du milieu, comme on aime dire dans le jargon du football. Le Club Africain n'était pas le meilleur dans la récupération avec Ben Yahia et Khalil qui évoluaient pratiquement au niveau des arrières, laissant l'initiative aux «Sang et Or». L'Espérance n'a pas souffert de l'absence de Coulibaly, suspendu. Avec Ferjani Sassi et Chaâlali, l'équipe de Bab Souika avait deux bons relayeurs qui assuraient également la relance. Ce qui faisait défaut aux Clubistes. Du coup, le Club Africain était submergé et se contentera de défendre durant la mi-temps initiale. Mieux, les protégés de Yaâcoubi l'ont échappé belle puisque Bguir, Badri et Rjaïbi auraient pu ouvrir le score n'eût été l'intervention du gardien Ben Mustapha. Pour résumer la situation, disons que le Club Africain qui avait des difficultés à jouer en profondeur, n'a mené sa véritable première attaque réfléchie qu'à la 33' mais le centre de Khalifa n'a pas trouvé preneur. Khénissi montre la voie Au vu des quarante-cinq minutes initiales, l'Espérance était supérieure. Il ne lui manquait qu'à ouvrir le score pour gérer le match à sa guise. Ce qui fut fait par l'inévitable Khénissi qui a hérité d'une passe de Badri pour se débarrasser de Agrebi et battre le portier clubiste d'un tir du plat du pied (50'). Le calvaire clubiste allait dès lors commencer. Quatre minutes plus tard, Rjaïbi, dont le premier tir a été repoussé par un défenseur clubiste, réajuste de nouveau et double la mise. Le Club Africain était à genoux. Malgré les changements opérés par Kaïs Yaâcoubi, l'équipe de Bab Jedid ne se relèvera pas. La méforme de Chenihi et Khalifa et l'inexpérience de Srarfi ont fait du mal à l'équipe. Pour être franc, il ne faut pas aller chercher midi à quatorze heures. L'Espérance en voulait plus, même si nous n'irons pas jusqu'à dire que les camarades de Ben Yahia n'ont pas été mentalement bien préparés pour la finale. Au final, les «Sang et Or» ont récolté les fruits de leur persévérance alors que les Clubistes ne doivent pas rougir de cette défaite. Ils ont perdu c'est vrai, mais il y a beaucoup de conclusions à tirer de cet échec. C'est finalement la qualité des joueurs qui a fait la différence entre les deux équipes. La consolation pour le Club Africain a été de gagner une place en Coupe de la confédération. Ce n'est pas rien si on se souvient des déboires de la saison écoulée.