La révolution des drones n'échappe pas au monde pétrolier. Pour répondre aux contraintes très spécifiques de sécurité des plates-formes pétrolières, Total a décidé de concevoir sa propre machine. Sauvetage, anti-pollution, sûreté... un couteau suisse pour plates-formes pétrolières Samedi 20 août à Biscarosse (Landes), Total fait une démonstration de son nouveau drone développé dans le cadre d'un concours d'innovation interne au groupe. Son nom : Helper, pour Human Environment and Life Protection Emergency Response. Multitâche, il doit assurer plusieurs fonctions visant à améliorer la sécurité des personnels et la protection de l'environnement. Sa première mission est celle de sauveteur en mer. Le drone embarque une caméra thermique et un capteur GPS qui permettent de localiser, de jour comme de nuit, une personne tombée à la mer. Une fois près de la victime, le drone peut ainsi guider les moyens de sauvetage traditionnels : bateaux, hélicoptères, etc. Par ailleurs, le drone est équipé d'une bouée géolocalisée et autogonflable qu'il peut déposer avec une précision de l'ordre du mètre. Selon les concepteurs, l'arrivée rapide du drone auprès d'un individu en situation délicate va de plus participer à le rassurer et à limiter des réflexes de panique favorisant la noyade. La deuxième fonctionnalité de Helper est liée à la protection de l'environnement. La même caméra thermique a la capacité de repérer une fuite d'huile, d'en identifier la nature et la quantité. Par ailleurs, le drone est en mesure de déposer une balise géolocalisée qui va permettre de suivre les déplacements de la nappe en temps réel afin d'optimiser les opérations de dépollution. Eviter la piraterie Enfin, la dernière mission, et non des moindres, est liée à la sécurité. En Angola, des bateaux de pêcheurs s'approchent parfois trop près des plates-formes. Pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une menace, comme celle de pirates par exemple, les agents de Total doivent aller au contact des intrus qui ne sont que rarement équipés de matériel de communication. Avec Helper, il est possible de leur porter une radio sans exposer de personnels. Le drone a été imaginé par Fabien Farge, médecin urgentiste de Total en Angola. Il a été conçu et fabriqué entièrement en France par une petite équipe. Il est d'ores et déjà agréé par la DGAC (Direction générale de l'aviation civile). D'un point de vue technique, il peut atteindre 80 km/h et supporter des vents de 25 nœuds de vents (environ 46 km/h). Son autonomie atteint 15 à 25 minutes, sachant que ses missions n'excèdent pas cinq minutes selon les concepteurs. De plus, Helper a une autonomie de déplacement, une fonction qui commence tout juste à apparaître dans le monde des drones. (UsineNouvelle.com)