Ce serait un geste courageux de la part de l'entraîneur et du président du club aussi. L'échec du Club Africain en finale de la Coupe de Tunisie restera dans les annales dans le sens où l'équipe a fourni une piètre prestation. Après une saison écoulée catastrophique où l'équipe a failli toucher le fond avant de se reprendre, voilà que le scénario se répète en finale de la coupe et à l'aube de la nouvelle saison. Hormis une qualification à la prochaine édition de la coupe de la confédération, rien n'a marché face aux «Sang et Or». Les Clubistes étaient paralysés par l'enjeu et la pression se lisait sur les visages de quelques joueurs, à l'instar de Wissem Ben Yahia et Farouk Ben Mustapha qui ont récolté deux cartons jaunes évitables. Aujourd'hui, ce qui est fait est fait et la défaite en finale de la coupe doit être oubliée d'autant que la nouvelle saison pointe le nez. Toutefois, Kaïs Yaâcoubi doit savoir tirer les bonnes conclusions. Cet échec pourrait être un mal pour un bien. Il lui faudra battre le feu tant qu'il est chaud. Il devra prendre les bonnes mesures et son courage à deux mains pour exiger des renforts. Le Club Africain ne peut pas aborder le prochain exercice dans les conditions actuelles. L'effectif a affiché ses limites. Il y a des postes où les recrutements s'imposent. Il apparaît, aujourd'hui, que le Club Africain souffre des limites de ses deux latéraux, Agrebi et Haddadi. Agrebi revient d'une saison blanche après une grave blessure et deux opérations chirurgicales. Il ne peut pas terminer un match. Quant à Haddadi, ses carences tactiques ont été mises à nu. C'est un joueur qui ne sait pas se replacer en défense et dont le jeu de tête est pratiquement défaillant. Combien de passes dans le dos a subi Haddadi lors de la finale, sans pouvoir s'interposer ? Nous n'en dirons pas plus. Le Club Africain a besoin d'un nouveau souffle. Kaïs Yaâcoubi doit frapper sur la table pour imposer ses idées. Il devra aussi être plus exigeant avec les joueurs. Changer la donne Dimanche prochain, devrait avoir lieu l'assemblée générale élective du club. Devons-nous comprendre que l'heure du changement a sonné? Sinon, et cette hypothèse est la plus plausible puisqu'à ce jour aucune candidature n'a été déposée au secrétariat général du club, il faudra que Slim Riahi change la donne. Savoir se remettre en question n'a jamais été un acte de faiblesse. Le président du club de Bab Jedid doit accepter les faits et renconnaître ses erreurs. C'est principalement lui qui a fait fuir Nater, Belaïd, Diarra et Belkaroui, un quatuor qui a rebondi sous d'autres cieux. Slim Riahi doit comprendre une fois pour toutes qu'il ne maîtrise pas encore bien son sujet. Le monde du football est un puits sans fond. Le président du Club Africain doit réviser sa manière de gouverner et s'entourer de connaisseurs. Ce n'est pas une leçon que nous lui faisons, mais nous nous permettrons de lui dire que le volet technique n'est pas sa tasse. Le puzzle devra être reconstitué au Club Africain où le poste de directeur sportif serait toujours vacant. Ce sont les techniciens et les hommes de terrain qui doivent prendre les décisions techniques et effectuer les recrutements. Une cellule adéquate doit être mise en place. Aujourd'hui, le Club Africain continue de payer les frais de sa mauvaise gestion administrative. Slim Riahi doit sortir de sa bulle et garantir l'avenir du club en permettant d'effectuer les bons recrutements et ne pas les effectuer lui-même. Pourvu que le message passe.