Abdennour est le dernier à rejoindre le camp d'une sélection qui joue le match de la qualification Ce match de dimanche contre le Liberia est fondamental et hyper-important pour notre équipe qui joue sa place à la CAN du Gabon. Sans attendre une place de rachat qui peut venir ou pas (la CAF retient les meilleurs classés deuxièmes), on devra se classer premier pour passer sans équivoque. Et on a une équipe du Liberia qui va jouer à Monastir sa place, également, à la CAN. Une finale, si le terme est approprié, de qualification pour la CAN. Cela rappelle, toutes proportions gardées bien sûr, un certain Tunisie-Liberia en 1997, décisif pour le Mondial français de 1998. Cette fois, le contexte n'est pas le même, et l'enjeu aussi : le Liberia débarque avec le même nombre de points que nous, 10, et il lui suffit de faire match nul pour être sûr de terminer à la première place. Il faut tenir compte d'une information-clé dans les règlements de la CAF. En cas d'égalité de points entre deux équipes, les confrontations directes entre aller et retour sert de critère pour les départager. Puisque on est à la dernière journée, seul le résultat nul nous met dans le recours aux confrontations directes. Si on gagne, on est premier et on se qualifie directement. Si on perd, c'est le Liberia qui le fait. Et même en cas de résultat nul, ce critère n'est pas en notre avantage du tout. Dans ce cas, le Liberia, qui nous a battus à l'aller 1-0, aura 4 points et nous, un seul. La donne est claire : gagner même avec un but d'écart pour passer à la CAN et éviter d'attendre le rachat (en fait, il y a plusieurs sélections qui ont 10 points et sont classées déjà à la deuxième place). Une équipe offensive Henry Kasperczak n'a pas convaincu en fait depuis son arrivée. Certes, les résultats sont plus ou moins satisfaisants, mais la manière dont ces victoires ont été acquises a laissé un goût d'inachevé. Pas de stabilité dans les choix et aussi une tendance défensive qu'on devra éviter ce dimanche. Cela va être un match d'attentes. D'abord, on attendra que Kasperczak parvienne à retrouver les sensations qu'on lui connaissait auparavant. Qu'il parvienne à lancer une équipe qui joue devant, qui presse, qui offre une bonne dose de spectacle offensif, même si ce sera un match de nerfs et où le résultat passe avant la manière. On attend que Kasperczak trouve la meilleure formule offensive en l'absence de Youssef M'sakni et de Yassine Chikhaoui, ses deux créateurs préférés. On attendra également beaucoup de nos joueurs qui seront soumis à une insoutenable épreuve de nerfs. Ils jouent leur destin en Afrique, et c'est une occasion pour voir s'ils sont coriaces et présents mentalement. Joueurs locaux Il y a certainement un éventail de choix devant Kasperczak au milieu du terrain. Des joueurs comme Sassi, Ben Amor sont les plus favoris pour le poste de récupérateurs-relanceurs. De plus, la présence de Khazri, même s'il ne joue pas régulièrement en Angleterre, est attendue. En l'absence de Chikhaoui et M'sakni, Bguir et Lahmar sont dans une voie royale pour partir d'entrée. Azouni est, lui aussi attendu, mais d'après les séances d'entraînement, la priorité est pour des joueurs en forme qui sont sur un rythme croissant. Cela dit, on va vers un milieu de terrain travailleur basé sur les joueurs locaux. En attaque, Khénissi, en forme en ce moment, est bien placé pour être titularisé. Il a été superbe avec l'EST, en Coupe de Tunisie, alors que Akaïchi n'est pas aussi compétitif. La défense est, par contre, le compartiment où Kasperczak n'aura pas beaucoup de soucis. Mathlouthi, Nagguez, Maâloul, Ben Youssef et Abdennour sont sûrs (si tout va bien pour eux) de commencer le match. Ils n'auront pas droit à l'erreur dans ce match où le résultat peut ne pas faire notre affaire.