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Ali Graja, l'artiste du CSS de la belle époque «Kristic a été le bâtisseur»
Souvenirs - Souvenirs
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 09 - 2016

Tout au long d'une fabuleuse carrière dans les années 1960-70, son empreinte footballistique a été indélébile. Côtoyant les plus grands joueurs au CSSfaxien et en équipe nationale, il se révéla un grand parmi les grands, les Delhoum, Sassi, Trabelsi, Hajri, Najjar, Melliti, Benghazi, Sallem, El Gaïed...
Ali Graja est assurément un des joueurs qui ont beaucoup donné au CSS, son club de toujours, comme au football tunisien, à travers le «team» national.
Connu pour sa technique d'orfèvre, balle au pied, et sa grande vision du jeu, le joueur faisait le spectacle par ses dribbles déroutants et sa manière de conduire les actions offensives, d'autant qu'il avait à ses côtés, à l'époque, de grands noms du football tunisien, comme Aleya Sassi et Mongi Dalhoum, en premier lieu.
Ce trio constituait, en effet, le point de charme dans le jeu des siens, et ses prouesses technico-tactiques sont restées jusqu'à nos jours bien ancrées dans les mémoires de tous ceux qui avaient vécu cette épopée. Interview/
Qui a été derrière votre éclosion?
Bien sûr, tous les techniciens qui m'ont encadré au cours de ma carrière et à leur tête les deux anciens entraîneurs du club de mes premières amours. L'Algérien Mokhtar Laâribi, d'abord, puis le Yougoslave, Milan Kristic, tous deux m'ont aidé à métamorphoser mon jeu et à m'intégrer dans le jeu collectif de l'équipe. Et puis, mon bagage technique, que j'ai acquis à travers les matches de quartier qu'on disputait du matin au soir, a servi de support pour mon accession avec les séniors dès mon jeune âge. J'ai d'ailleurs intégré les rangs de l'équipe première du club alors que je n'avais pas encore dépassé les dix-sept ans.
Et ce fut le coup de départ d'une longue carrière?
Exactement puisqu'elle s'est poursuivie de 1961-1962 jusqu'à la saison 1974-1975, soit quelque 13 saisons au cours desquelles j'ai tout donné au foot. D'ailleurs, j'ai été appelé à faire partie de la sélection nationale du temps de l'entraîneur André Gérard, alors que je n'avais pas encore dépassé les 19 ans.
Ce fut une expérience exaltante aux côtés de grands noms du football tunisien. Comme le gardien Kamoun et les joueurs Mohsen Habacha, Abdelmajid Chetali, Tahar Chaïbi, Mohamed Salah Jedidi et Aleya Sassi... Aux côtés d'eux, j'ai pu accéder à un palier supérieur, et me dépenser sans compter pour être au niveau de la confiance placée en moi.
Et vos partenaires au CSS ?
Ils sont nombreux avec à leur tête Moncef El Gaïed que je considérais comme étant mon parrain. C'est d'ailleurs lui qui m'a emmené au CSS, alors que je jouais dans l'équipe du quartier populaire Haj Kacem situé sur la route de «Lafrane», à quelques kilomètres du centre-ville.
Et puis, le soutien, que j'ai trouvé de la part de mes coéquipiers Touhami, Rachid Daoud, Abdelaziz Fourati, Lazhar Mokni, Hamadi El Abed , Aleya Sassi, Mohamed Khrouf, Ahmed Ouannès, Mongi Dalhoum et Mohsen Saâd, a été d'un grand apport dans mon éclosion. L'ambiance qui y régnait était aussi des plus envoûtantes. Et puis le sérieux et le souci de se dépenser sans compter, que l'entraîneur Kristic a réussi à instaurer dans le groupe, étaient pour beaucoup dans la métamorphose qu'a connue le jeu de l'équipe, avec notamment l'application du système tactique du 4-2-4 qui lui était très cher.
Pouvez-vous nous dévoiler le montant des primes qu'on vous accordait à chaque victoire?
Il ne dépassait point les 5 dinars avec le club, et 15 dinars avec la sélection. Une seule fois, où on nous a promis de recevoir la somme de cent dinars en cas de victoire en finale de la Coupe d'Afrique des nations qui s'est jouée à Tunis en 1965. Mais la chance nous a tourné le dos ce jour-là, en nous faisant battre en finale sur le score de 3 buts à 2 face au Ghana. L'offre est tombée à l'eau. Ce fut un coup dur pour chacun de nous. Mais la vie a continué.
Et quels ont été les titres remportés avec le CSS ?
Deux titres de championnat de Tunisie, en 1969 et 1971, et une coupe lors de la mémorable finale face à l'EST avec un superbe but réussi par notre joueur Abdelwaheb Trabelsi, dès la 2e minute de jeu sur un tir magistral des 40 mètres qui a trompé le gardien Mokhtar Gabsi.
Par contre, nous avons raté à deux reprises l'opportunité de remporter la coupe maghrébine face à la même équipe algérienne, Chabab Belcourt. Ce fut en 1970 et 1972.
Toutes deux nous étaient restées en travers de la gorge, tant on méritait de les remporter, eu égard au volume de jeu que nous avions réussi à développer à chaque fois.
Mais c'est la loi du sport. Ce qui me réconforte personnellement, c'est d'avoir été sélectionné parmi le onze type de l'édition magrhébine 1972 qu'a abritée Casablanca, et ce, aux côtés de grands noms du football de l'époque, comme Lalmas et Achour.
Pourtant, vous n'avez pas reçu d'offres pour aller monnayer votre talent à l'étranger, comme ce fut le cas pour votre coéquipier Aleya Sassi ?
Si, mais je les ai refusées en raison de mon amour indéfectible pour le club qui m'a vu naître, et qui m'a soutenu durant ma carrière. Je me sentais, à vrai dire, bien à l'aise au CSS, d'autant que j'ai bénéficié d'un emploi à la municipalité de la ville qui m'a assuré une existence décente. A cet égard, je me dois de remercier en premier lieu l'ex-maire de Sfax, Si Abdelmajid Chaker, pour son apport au club et aux joueurs de l'époque.
Et quel est votre avis sur le football tunisien de nos jours ?
Il n'est pas assurément au niveau des moyens qui lui sont procurés. N'est-il pas le plus souvent ennuyeux et sans jus ? A le comparer au football amateur de notre époque, on croirait qu'on est bien loin et pour preuve la sélection nationale de 1978 a réussi à la Coupe du monde en Argentine, à l'opposé de celles de la dernière décennie.
L'écart est grand et la responsabilité dans cette chute revient en premier lieu à ceux qui veillent actuellement sur les destinées de notre football. A eux de réviser leurs choix.


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