• Jomaâ, Nafti et Yahia sanctionnés et rappelés à l'ordre Les remous continuent au sein de la sélection nationale après le match nul face au Malawi. Dans un premier temps, le bureau fédéral s'est réuni d'urgence dimanche avec le sélectionneur national pour essayer de comprendre ce qui s'est vraiment passé lors du match face au Malawi. Un scénario incompréhensible, du reste, puisqu'à deux buts à zéro, le match était à la portée de l'équipe de Tunisie d'autant que l'adversaire était, une mi-temps durant, privé des services d'un joueur expulsé. Une situation que la bande à Bertrand Marchand n'a pas su exploiter pour conserver son avantage au score et glaner trois points supplémentaires qui auraient permis au onze national de garder le cap derrière le Botswana au classement. Puis, la cerise sur le gâteau a été ce geste de Issam Jomaâ à l'encontre du public qui l'avait hué quelques minutes auparavant pour avoir raté un contrôle de balle. Marchand se défend Les membres du bureau fédéral n'ont pas cessé de faire des remarques au sélectionneur pour la piètre prestation du onze national. Ces derniers ont mis tous les moyens en place pour que la soirée du 4 septembre soit une réussite. Finalement, le résultat n'a pas suivi et, en dépit des reproches, Bertrand Marchand s'est défendu bec et ongles en affirmant qu'il a convoqué les joueurs les plus en forme du moment. Pour le sélectionneur national, tout a basculé quand Issam Jomaâ a répondu au public par un geste déplacé. De ce fait, et d'après Marchand, tout a basculé et l'équipe en perdant sa concentration s'est fait rattraper au score et à même failli goûter à la défaite. Réagissant a une remarque du bureau fédéral qui lui demandait pourquoi il n'avait pas remplacé le Lensois, Marchand a rétorqué qu'il ne pouvait pas se passer des services du meilleur buteur de la sélection qui, avec un peu plus de chance, aurait pu réussir un troisième but et mettre l'équipe de Tunisie à l'abri. Aujourd'hui, le mal est fait et la réalité est là. Se sentant trahie, la fédération se devait de réagir. Hier, à l'issue de la réunion du bureau fédéral, les sanctions sont tombées. Le staff technique a été sévèrement averti pour insuffisance de résultats. Un rappel à l'ordre a été adressé à Issam Jomaâ, Mehdi Nafti et Alaeddine Yahia, sans compter les sanctions financières qui leur seront infligées. Rappelons que Yahia et Nafti ont eu une altercation dans les vestiaires. La montagne a finalement accouché d'une souris. Ces sanctions ne sont pas adéquates, puisque nous nous attendons à plus de fermeté de la part du bureau fédéral. A vrai dire, nous ne sommes pas sortis de l'auberge et ce n'est sûrement pas avec des décisions de la sorte que le rendement de la sélection nationale va s'améliorer. Cette politique de l'autruche ne mènera à rien car l'on tarde à mettre le doigt sur la plaie. Aujourd'hui, il est temps de voir les choses en face et de remédier aux insuffisances et aux lacunes de la sélection avec fermeté et lucidité. Le temps du laisser-aller est dépassé et la vision doit absolument changer. Il y va aussi bien de la notoriété du onze national qui perd de plus en plus de son envergure continentale que de la crédibilité du bureau fédéral qui n'en est pas à sa première tare. Prenons donc le taureau par les cornes et ayons le courage de prendre les bonnes décisions.