Aujourd'hui, mardi 20 septembre, expire l'ultimatum lancé par la société mère anglaise de Petrofac. Au cas où les travailleurs ne retourneraient pas à leurs postes, Petrofac fermera définitivement Il semble que la société Petrofac, exerçant à Kerkennah, va mettre la clé sous le paillasson et cette fois pour toujours, dans la mesure où l'ultimatum lancé par la société mère, basée en Angleterre, pour que les activités reprennent, expire aujourd'hui mardi 20 septembre 2016, sans que l'on parvienne à une solution permettant aux ouvriers de Petrofac de revenir à leurs postes. En effet, la société mère exige que le travail reprenne aujourd'hui et au cas contraire Petrofac sera fermée définitivement et les quelque 600 ouvriers et cadres y exerçant ne percevront pas leurs salaires relatifs au mois courant. Joint par La Presse, Mongi Larguèche, secrétaire général du syndicat de base de l'Ugtt au sein de Petrofac, précise : «Dimanche 18 septembre, une réunion de la dernière chance s'est tenue à Kerkennah en présence de la ministre de l'Energie et des Mines, Hela Cheikh Rouhou, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, des représentants de l'Union régionale de l'Ugtt à Sfax et de l'Union locale de Kerkennah et des députés de Nida Tounès et du Front populaire. Malheureusement, la réunion n'a abouti à aucun résultat concret. Et à l'heure actuelle (hier vers 17h00), nous venons d'apprendre que la société mère basée en Angleterre a décidé de fermer définitivement la société Petrofac et de suspendre les salaires du mois courant, alors que depuis l'arrêt des activités de la société, nous recevions régulièrement nos salaires. Maintenant, près de 600 familles vont se retrouver sans ressources et vont se joindre aux milliers de sans-emploi qui peuplent l'île». Est-il vrai que c'est le représentant de Hezb Ettahrir qui est à l'origine de l'échec de la réunion de la dernière chance en refusant de signer l'accord demandant à revenir à la direction de son parti pour avoir son aval ? Mongi Larguèche est affirmatif : «Hezb Ettahrir n'a jamais pris part à aucune des réunions de conciliation tenues jusqu'ici. Mais son absence de ces réunions ne l'empêche pas de faire la loi dans la rue. Et il ne faut pas cacher la réalité, Hezb Ettahrir est l'une des forces les plus influentes dans l'île et ses adhérents agissent comme bon leur semble, puisque la ville et ses différentes bourgades sont livrées aux hors-la-loi et aux dealers de la drogue, à la suite du départ des forces de sécurité obligés de quitter les lieux et, même quand elles ont essayé d'y retourner, elles ont été empêchées de le faire». Le syndicaliste ajoute : «La ville est livrée à elle-même. Nous appelons le gouvernement à réagir et à nous assurer au moins la sécurité en attendant une solution consensuelle avec la société basée en Angleterre». Du côté du ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, on se contente de répéter le contenu de l'accord qui devait être signé entre la société, le gouvernement et les sit-inneurs dont le nombre s'élève à 266. Hier matin, Héla Cheikh Rouhou a indiqué, dans une intervention radiophonique, qu'il a été convenu de créer une société publique multispécialité dont la mission est de développer la région avec un capital de 2,5 MD fournis par Petrofac. Hier après-midi, toutes nos tentatives de voir où en étaient les choses n'ont pas abouti : tous les responsables au ministère étaient en réunion.