Les Congolais sont durs à cuire dans leur fief. L'Etoile est avertie Les coéquipiers de Ghazi Abderrazak rallieront aujourd'hui la capitale du Katanga, Lubumbashi, fief du TPMazembé, à bord d'un vol spécial, dans un contexte, avouons-le, loin d'être optimal, sinon pesant et manquant visiblement de sérénité, et ceci pour plusieurs raisons. A commencer par le résultat loin d'être sécurisant du match aller auquel s'ajoute la performance footballistique dénaturée montrée lors de cette première manche par les protégés de Faouzi Benzarti, qui n'a pas été clément avec ces derniers lors du débriefing d'après-match en les accusant carrément de nonchalance et de fléchissement notamment en phase de récupération de la balle. En passant par la situation précaire qui prévaut en RDC, principalement la capitale Kinshasa, quoique les échos parvenus de Lubumbashi renvoient à une situation relativement stable et calme;qui hantera à n'en point douter les esprits malgré les signes et messages d'assurance recueillis par les responsables étoilés. Pour finir avec la hantise de la lourde sanction infligée au coach étoilé à l'échelle nationale qui semble visiblement malmener Faouzi Benzarti, et ceci malgré les signes récurrents de soutien indéfectible assurés par les responsables sahéliens à l'adresse de l'entraîneur tunisien le plus titré. Le message rassurant d'Alain Makenga Justement, pour s'enquérir davantage de la situation qui prévaut dans la capitale du Katanga, nous nous sommes adressés à Me Alain Makenga un des plus fervents défenseurs des droits de l'homme en RDC et membre du conseil national congolais du sport qui a tenu à rassurer la délégation de l'Etoile quant à la situation qui prévaut à Lubumbashi : «Je tiens à confirmer que la situation est presque revenue à la normale à Kinshasa et à Lubumbashi plus spécialement, hormis quelques incidents insignifiants. Le calme et la stabilité y règnent clairement. Je tiens à rassurer la délégation de l'Etoile quant aux conditions de séjour et du match en général à Lubumbashi où tout le monde attend avec impatience la rencontre de dimanche. De ce fait, il n'y a aucune raison pour mélanger politique et sport, celui-ci étant le meilleur moyen pour consolider les liens entre les peuples». Benzarti entre appréhensions et confiance Pour s'enquêter des prédispositions de son équipe à 72h de l'un des plus importants mais épineux rendez-vous de la saison, nous nous sommes adressés au coach étoilé Faouzi Benzarti qui nous a avoué : «Lors de la première manche, hormis les vingt premières minutes, nous n'avons pas pu produire notre jeu habituel suite au fléchissement de certains joueurs dans le travail défensif. Pour moi, pour qu'il puisse développer son registre footballistique, un joueur doit apprendre à souffrir et accomplir minutieusement son travail défensif. Pour le match retour, je reste toujours optimiste et confiant, sinon pas besoin de faire le déplacement. A propos de l'impact des événements qui prévaut sur place, j'ai demandé à mes joueurs de se concentrer sur leur sujet en insistant sur le fait qu'une performance doit faire fi de toutes sortes d'aléas. Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est à n'en point douter le comportement de l'arbitre de la rencontre — le Zambien Sikazwé — qui pourrait être conditionné par le contexte géopolitique de ce pays en cherchant plutôt à sortir indemne dans un environnement pesant sur le plan sécuritaire et politique». Un groupe au complet A l'occasion du rendez-vous de Lubumbashi, le staff technique pourra compter sur la quasi-totalité de son effectif, hormis Jemal, blessé et suspendu, et probablement Bangoura, sortant d'une blessure et dont on attendra les dernières séances pour déterminer son aptitude physique. Au final, les coéquipiers de Ben Amor joueront certes un match compliqué à négocier sur le double plan mental et technico-tactique, dont l'issue pourrait être déterminante à plus d'un titre, mais ils disposent de suffisamment d'atouts pour renverser la vapeur et ramener une qualification héroïque de Lubumbashi. Il suffit de croire en ses moyens et surtout faire preuve de force de caractère et de solidarité sur le terrain. Les Ben Frej, Chermiti, Balbouli qui est toujours présent — il aura certainement un rôle prépondérant à jouer — l'ont déjà fait en 2007 en écrasant Al Ahly d'Egypte dans son fief dans un stade du Caire archicomble, malgré le résultat nul à Sousse. C'est dans l'adversité qu'on reconnaît les grands hommes, n'est-ce pas messieurs ? Bon vent les gars !