La population des seniors se situe entre 10 et 11 % de l'ensemble. Elle est en constante augmentation. C'est ainsi qu'on prévoit qu'elle passerait à 15 % en 2025 et frôlerait les 20 % en 2034. L'occasion de la Journée internationale des personnes âgées (prévue le 1er et octobre de chaque année) se prête bien à un passage en revue de la situation dans laquelle se trouve cette catégorie de citoyens. Sont-ils bien lotis ? De toute évidence, le sort réservé aux uns ou aux autres n'est pas, forcément, le même. Une bonne proportion de cette population est en dehors du circuit de la sécurité sociale. Quant aux 700.000 retraités, ils vivent tant bien que mal leur retraite. Les malchanceux survivent dans des centres d'hébergement pour personnes âgées ou bénéficient de la charité de leurs enfants ou de particuliers. Cela n'empêche pas que ceux qui croyaient en une retraite tranquille et paisible en ont pour leurs frais. Tant s'en faut. Ils sont même menacés d'être privés de leurs pensions. C'est ce que l'on ne cesse de leur marteler à longueur de journée. On leur annonce, en effet, que les caisses sont déficitaires et que cette situation risque de s'aggraver au cours des mois ou des années à venir. Au lieu de fêter, comme il se doit, de telles journées internationales, qu'est-ce qu'on offre à nos seniors? Apparemment, rien. A l'exception de ces visites protocolaires de certains responsables ou ces campagnes de sensibilisation sur tel thème, le reste de l'année s'écoule lentement dans une monotonie pesante. Des sociétés de transport concèdent soit des réductions sur les tarifs ou la gratuité. Mais, étrangement, ces deux ou trois dernières années, les retraités vivent au rythme des déclarations péremptoires sur l'éventuelle cessation des paiements des pensions de retraite et, notamment, pour les affiliés de la Cnrps. En guise d'arguments, on parle de l'énorme déficit qui se situerait autour de 800 et 900 milliards de millimes. Ce déficit va en s'aggravant. Des explications sont avancées pour expliquer ce phénomène. Comme, par exemple, la diminution du nombre de travailleurs actifs par rapport aux retraités. Il ne dépasserait pas 2 actifs pour 1 retraité. Comment, alors, redresser la barre ? Personne n'est en mesure de proposer des solutions concrètes. L'opposition contre le projet du gouvernement de reculer l'âge de la retraite de la part de l'Ugtt laisse une marge très réduite devant une solution pérenne. D'autres propositions sont sur la table. Mais on tarde à les mettre en œuvre. Pendant ce temps, nos seniors continueront de vivre sur le rythme des informations contradictoires sur leur avenir.