Deux jours pour réaliser le prochain court-métrage tunisien à destination de Hollywood. Près de 150 villes dans le monde participent pendant trois jours à la compétition du 48 heures film festival, du 30 septembre au 2 octobre. La manifestation n'est plus à présenter, proposant à des équipes de jeunes cinéastes de réaliser un film court en 48 heures de temps, avec un genre tiré au sort, un objet à figurer dans le film, un personnage et une ligne de dialogue imposés. Tout le reste est du ressort de l'imagination des participants, fortement recommandée pour remporter les prix de la compétition : meilleur film, prix du public, meilleure utilisation du personnage, de l'accessoire et de la ligne de dialogue imposée, meilleur son, meilleure image, montage, acteur, actrice, scénario, réalisation et meilleur deuxième film. Le 48 heures film festival en est à sa troisième édition en Tunisie. 75 équipes de toutes les régions se sont inscrites cette année, contre 41 l'année dernière. C'est ce qu'ont déclaré les organisateurs lors d'une conférence de presse tenue mercredi dernier à l'Institut français de Tunisie, partenaire de la manifestation. Akram Moncer, le directeur général du festival, et Abdelfattah Hachani, son directeur de production, ont expliqué le principe et les règles de participation aux présents. Le chef de chaque équipe tire au sort dans deux groupes de genres de films deux options pour son groupe, et choisit ensuite l'une d'elle. La course au film est lancée le 30 septembre à l'IFT où les équipes de réunissent le vendredi soir de 18h à 19h pour découvrir les 3 éléments que la production leur impose et tirer au sort le genre de leur film. Deux jours plus tard, le 2 octobre, toujours à l'IFT, le rendu des films se fait à 19h30. Les films qui sont ramenés à temps participent à la compétition, les autres seront projetés hors compétition. Des projections auront lieu à Tunis (6 et 7 octobre à Ibn-Rachiq, 5, 6 et 7 octobre à Amilcar et 7 octobre au Cinémad'art) et à Sfax au centre culturel Jamoussi, à l'occasion de la manifestation «Sfax capitale de la culture arabe». L'ultime étape du festival aura lieu le 8 octobre avec une soirée de clôture pour la remise des prix et des trophées. Avant cela, le palmarès est fixé le 6 octobre, à l'issue d'une projection réservée aux membres du jury, composé cette année des réalisateurs Mounir Baaziz et Mourad Ben Cheikh et de la comédienne Zahira Ben Ammar. Parmi les prix décernés, celui du meilleur son est cette année dédié à feu Adnene Meddeb et porte son nom. Différents prix sont à la clé selon la catégorie, sous forme de matériel, de logiciels ou de journées de post-production offertes par des boîtes de production privées. Quant au ministère des Affaires culturelles et au Centre national du cinéma et de l'image, ils ne se sont pas encore alliés à la manifestation, ont expliqué les organisateurs pendant la conférence. Comme chaque année, le meilleur film tunisien participera au festival américain Filmapalooza qui aura lieu du 1er au 4 mars 2017 à Los Angeles. Le directeur du 48 heures film festival Tunisie a également annoncé que les cinq meilleurs films tunisiens seront projetés aux JCC. Les 10 premiers films, tous pays confondus, feront quant à eux partie de la sélection du Short film corner du festival de Cannes 2017. Espérons qu'un produit tunisien sera l'un d'eux.