179 candidats en lice pour le rendez-vous du 23 octobre 2016. Seuls deux médias ont déposé une demande d'accréditation Aux urnes, professionnels de la justice, juges et avocats ! Il ne reste, précisément, que 17 jours avant les élections du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), prévues le 23 de ce mois, dans 13 centres et 106 bureaux de vote. Les préparatifs vont bon train et la course aux sièges judiciaires est passée à une vitesse de croisière. Les 179 candidats en lice, dont la liste officiellement définitive, auront suffisamment de temps pour faire campagne. Sauf qu'ils devront s'engager à respecter les règles du jeu démocratique, dans un climat de transparence et de saine émulation. Ce qui est, d'ailleurs, le plus intéressant pour juger de la réussite de toute l'opération électorale. Lors de sa rencontre périodique « spéciale CSM », l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a tenu, hier matin, une conférence consacrée aux procédures techniques et juridiques relatives au déroulement du scrutin. Le décor est, déjà, planté. Huit retraits enregistrés Accompagné de son staff directeur, Chafik Sarsar, président de l'Isie, laconique, sans trop rentrer dans les détails, a juste lancé trois remarques qu'il juge fondamentales. Tout d'abord, le volet judiciaire a été, finalement, tranché, dans la mesure où la légitimité des décisions prises par l'Isie en matière de candidatures a été bel et bien confirmée par le Tribunal administratif. Cela dit, la liste des candidats concourant pour siéger au Conseil supérieur de la magistrature, avec ses trois compétences juridictionnelles (judiciaire, financière et administrative) est désormais définitive. Elle est ainsi prête, plus tôt que prévu, avant la date butoir fixée le 14 de ce mois. De l'avis de M. Sarsar, dix jours avant les délais impartis, c'est, doublement, gain de temps, aussi bien pour son instance que pour les candidats eux-mêmes qui vont en profiter pour mieux s'y préparer. Secundo, il y a lieu de faire savoir que huit postulants, bien qu'admis, se sont retirés de la course, portant ainsi le total des candidats effectifs à 179. Sachant que la liste, initialement, acceptée était de 187 candidats. « Ces désistements ont concerné deux juges judiciaires 3e catégorie, trois autres 2e catégories, ainsi que trois experts comptables», précise Mme Mounira Belarbi, directrice de l'unité juridique à l'Isie, dans son intervention sur les règles et procédures juridiques relatives au dépouillement du scrutin. Appel aux médias De même, ajoute-t-il encore, l'on enregistre de légères modifications au niveau du nombre des bureaux de vote. « Leur nombre est, ainsi, passé de 108 à 106, compte tenu du fait que l'Isie a donné libre choix aux électeurs de pouvoir, si besoin est, changer les bureaux de vote dont ils relèvent. Cette réduction est due, par ailleurs, à l'application de la règle régissant le côté organisationnel qui stipule qu'il n'est pas possible d'ouvrir un bureau de vote pour moins de dix électeurs, poursuit-il. La troisième remarque consiste, selon M. Sarsar en la question d'accréditation qui pose, encore, problème. « Malheureusement, l'on n'arrive pas, jusqu'à nos jours, à enregistrer suffisamment de médias sur la liste des accrédités», réplique-t-il, notant n'en avoir, maintenant, que deux seulement. C'est qu'aucun journaliste ne semble avoir, jusque-là, répondu à l'appel de l'Isie. L'invitation est encore ouverte pour qu'ils soient nombreux, sollicite-t-il. En revanche, indique-t-il, 1.212 demandes d'accréditation lui sont parvenues de la société civile nationale qui a honoré ses engagements, à savoir Mourakiboun, la Ligue des électrices tunisiennes, l'Observatoire Chahed et Jeunesses sans frontières. « On prévoit une large couverture associative, en termes de nombre d'observateurs par rapport aux bureaux de vote disponibles», fait-il valoir. Quant aux représentants des candidats, on ne compte que quatre. Cela traduit un gage de confiance à l'égard de l'Isie, mais les candidats ont encore du temps pour désigner leurs représentants auprès de l'Isie, conclut son président, lançant un nouvel appel aux médias d'y participer.