Le rendez-vous de dimanche prochain entre la «Stayda» et la «Zliza», deux équipes voisines de quelques mètres, est attendu avec impatience Le Tout-Gabès ne parle que de cette rencontre entre «frères adversaires et pas ennemis» qui constitue le sujet préféré des débats des Gabésiens, en attendant avec passion et engouement le jour «J». Ce qui est certain aussi, c'est que ce derby se jouera à guichets fermés et nombreux parmi les fans des «Vert et Blanc» et des «Rouge et Noir» seront obligés de suivre le match sur les écrans de télé, que ce soit tranquillement à la maison ou dans une ambiance électrique dans les cafés de la ville qui afficheront plein, eux aussi. Déjà la guerre des places a commencé entre les deux clubs et les autorités concernées. Au lieu des 8.000 places réclamées par les premiers, seuls 1.500 à 2.000 billets seront finalement mis en vente. Trop peu pour un événement sportif de ce calibre. On ne désespère pas toutefois d'arriver à un compromis de 5.000 places à la dernière minute. Loin de cette atmosphère d'avant-match très chaude, les deux coachs Lassaâd Dridi et Skander Kasri ont choisi de préparer ce duel dans la quiétude et avec moins de pression. Le SG est allé à Hammam-Bourguiba, son lieu de stage préféré en été, alors que l'ASG a choisi, lui, Sousse pour une mise au vert et un peaufinage de l'effectif. Les deux entraîneurs ont décrété le huis clos pour les dernières séances d'entraînement pour cacher au maximum la formation de départ et la stratégie de jeu qu'ils entendent choisir et adopter au coup d'envoi. Même s'il ne faut pas être grand connaisseur ou une sommité dans le domaine pour décoder et décortiquer le système de jeu des deux protagonistes. «Cela se joue sur de petits détails» «Ce n'est pas de la philosophie, avoue Lassaâd Dridi. C'est une simple mesure de précaution pour que l'adversaire ne soit pas au courant de la cuisine interne et des détails de la préparation du match. N'oubliez pas que les derbys se jouent en général sur de petits détails auxquels on n'a pas fait attention et qu'on n'a pas anticipés». Skander Kasri a le même avis : «Techniquement, nous ne sommes pas peut-être à armes égales, et la valeur intrinsèque des individualités dans les deux camps n'est pas forcément la même, mais la bataille sera essentiellement d'ordre tactique. Il est donc tout à fait naturel que chaque entraîneur essaie de mijoter un coup à son vis-à-vis». Les deux techniciens ont même préféré ne pas jouer avec le feu en livrant des matches amicaux avec des équipes de division régionale et en évitant les blessures. Les deux victoires sur des scores fleuves devant des adversaires assez modestes ont permis juste de soigner les automatismes, de tester quelques formules de rechange et de mettre en confiance le groupe pour le soulager du poids et de la pression de la dure empoignade de dimanche. Le retour à Gabès est programmé jeudi pour les deux équipes, histoire de consacrer les deux jours qui les séparent du jour de la rencontre à une ultime préparation psychologique des joueurs afin qu'ils abordent les 90 minutes de jeu avec un mental au beau fixe.