L'organisation arabe des institutions supérieures de contrôle des finances publiques Arabo-SAI vient de tenir à Tunis, mardi et mercredi, sa douzième assemblée générale et tiendra les cinquante troisièmes réunions de son conseil exécutif. Ce dernier est composé de douze membres, dont quatre ont été élus hier lors de l'assemblée plénière de l'organisation et qui sont l'Arabie Saoudite, la Jordanie, le Sultanat d'Oman et la Mauritanie. La Tunisie, représentée par le premier président de la Cour des comptes, Abdellatif Kharrat, a gardé le secrétariat générale de l'Arabo-SAI qui lui revient en poste permanent au sein de l'organisation qui relève de la Ligue arabe et qui travaille selon les standards de l'organisation mondiale en la matière, à savoir l'Into-SAI. Une centaine de congressistes prennent part au congrès et aux réunions de l'organisation dont le poste de président est revenu à l'Irak, alors que le Qatar est élu deuxième vice-président. Le secrétaire général de l'Arabo-SAI et premier président de la Cour des Comptes, Abdellatif Kharrat, a qualifié le congrès de réussi, tout en affirmant que l'évaluation des trois dernières années de travail de l'organisation a prouvé son importance dans la région, puisqu'elle englobe dix-neuf pays arabes membres de la Ligue arabe et émane de l'Organisation des Nations unies. Outre l'évaluation des activités des trois dernières années, on a procédé à la discussion des mécanismes à même de renforcer les capacités et les moyens de travail du contrôle financier de l'organisation, tout en tenant compte des spécificités de chaque institution membre. Les secrétaire général de l'Arabo-SAI a insisté sur les opportunités de renforcement des structures desdites institutions, notamment dans les secteurs vitaux comme l'environnement et les technologies de l'information, pour rester à la page des mises à jour des standards de l'Into-SAI. Aussi, il a relevé plusieurs défis, notamment en matière de développement des capacités professionnelles des institutions membres dans la communication et le respect des normes déontologiques, ainsi qu'en matière de réalisation des objectifs du développement durable. Dans ce sens, Kharrat a souligné les pressions auxquelles sont soumis les budgets de ce genre d'organismes alors que leurs ressources financières se font rares dans un temps caractérisé par l'augmentation des dépenses publiques. Il a confirmé le rôle central des institutions de contrôle des dépenses publiques dans l'effort de maîtrise de ces dépenses, un rôle qui reste tributaire de leur indépendance, notamment financière. Pour sa part, la présidente de l'Arabo-SAI, Elea Hatem Kadhem, a fait savoir les principaux objectifs de l'organisation pour les trois prochaines années autour de l'imposition du respect des règles du professionnalisme du métier de contrôleur des dépenses publiques, tout en accordant un intérêt particulier au niveau pratique, vu les difficultés qui entravent ce travail sensible et compliqué. Cet intérêt, a-t-elle affirmé, devra toucher les mécanismes de contrôle et d'audit qui vont devoir être à jour avec les nouvelles technologies en application dans plusieurs pays développés...