36% contre seulement‑14% chez les hommes L'obésité est en constante progression au cours de ces dernières années, c'est une pathologie plurifactorielle due à une augmentation de l'apport énergétique et une diminution de l'activité physique. Selon l'OMS, il y a 300 millions d'obèses dans le monde. Dans notre pays, les résultats de l'enquête nationale de l'Institut national de nutrition, réalisée en 1996-1997, montrent que l'obésité touche 2,7% des femmes et 6,4% des hommes, ce qui alourdit le budget de l'Etat alloué à cet effet. L'obésité globale est relativement fréquente (14%). Elle est significativement plus répandue chez les femmes. La prévalence de l'obésité augmente avec l'âge, alors que chez les hommes, elle reste relativement stable. Selon une étude réalisée par le laboratoire de recherche d'épidémiologie et de prévention des maladies cardiovasculaires en Tunisie, la prévalence de l'obésité est de 26% plus elevée chez les femmes que chez les hommes (36% contre 14%). Chez les deux sexes, le diabète et l'hypertension artérielle constituent les complications les plus fréquentes suivis du syndrome métabolique. Les femmes au foyer risquent deux fois plus de souffrir d'obésité que celles qui travaillent, selon une étude, ce risque existe même pour les mères qui, après avoir pris un congé de longue durée, reprennent leur travail une fois leurs enfants entrés à l'école primaire. «Le fait de travailler semble avoir un effet psychosocial bénéfique sur la santé, qui renforce l'estime de soi», indiquent les spécialistes. Certes, le travail entraîne plus souvent à plus d'activité et de discipline. Autant par sa fréquence, que par son ralentissement et son coût, l'obésité féminine dont il est question dans cet article constitue dans notre pays et surtout dans les pays du Golfe un problème de santé publique. Il émerge de façon alarmante chez la femme arabe. Certes, l'obésité résulte de l'interaction de facteurs génétiques ou «héréditaires» et de facteurs environnementaux. Toutefois, les facteurs nutritionnels, l'environnement socioculturel, la sédentarité et la publicité outrancière contribuent largement à l'expansion de l'obésité chez la femme entraînant des complications métaboliques et cardiovasculaires qui sont plus fréquentes chez les femmes que les hommes. Femme — Obésité dans les pays arabes Des statistiques alarmantes •Les pays du Golfe spécialement touchés Des études récentes ont tiré la sonnette d'alarme sur les taux prépondérants de l'obésité chez les habitants des pays du Golfe du fait d'une consommation excessive de produits industrialisés, de l'expansion des fast-food et des restaurants. Dans une conférence intitulée «Données fondamentales sur l'obésité», l'expert Issam Abdrrabou a indiqué que dans les pays du Golfe, l'obésité touche plus la femme que l'homme. Elle se situe entre 50 et 70% pour les femmes, de 30 à 50% chez les hommes et 10% chez l'enfant n'ayant pas atteint l'âge de la scolarité. Concernant les lycéens, l'obésité est de l'ordre de 20 à 40%. Ces taux, selon l'expert, dépassent ceux des pays industrialisés, puisque le 1/3 des femmes et la moitié des hommes souffrent d'obésité. 24% des femmes issues de cette région sont obèses contre 16% parmi les hommes, ce qui les place parmi les taux les plus élevés au monde.‑