Le manager général de l'EST, qui traîne une grosse expérience d'entraîneur, considère que la première sortie sera déterminante dans la carrière gabonaise du onze national. «Dans le groupe B de la Coupe d'Afrique des nations 2017,la décision va se faire in extremis, dans la dernière journée. Il n' y a pas vraiment de favori. Les deux premières sorties contre le Sénégal et l'Algérie seront très importantes pour la Tunisie; c'est là qu'elle doit chercher sa qualification sans devoir attendre le dernier match face au Zimbabwe que nous pourrions exploiter pour procéder à un turnover et faire reposer des titulaires. L'Algérie, tout le monde connaît la qualité de son cru actuel. Il n' y a rien à y ajouter. J'ai pu voir à l'œuvre le Sénégal qui possède la rapidité dans la construction et sait mettre un rythme très élevé. Il faut bien étudier un adversaire pas commode du tout. Contre les Lions de la Terenga, ce sera en tout cas la clé de l'ensemble du tournoi. Le team national a réalisé beaucoup de progrès. Un projet de jeu aussi bien en phase défensive qu'offensive s'installe. Il n'en reste pas moins que lors de la sortie du 9 octobre devant la Guinée, on a enregistré des lacunes. «Soigner les balles arrêtées offensives» «Certaines pertes de balles sur les flancs et même à l'axe risquent d'être payées cash contre un autre adversaire. La phase de transition défensive est également à peaufiner. Tout en corrigeant les lacunes défensives, il faut améliorer les balles arrêtées offensives. Nous possédons pourtant d'excellents joueurs dans ce registre qui savent exécuter habilement ces balles arrêtées : Wahbi Khazri, Hamza Lahmar, Saâd Beguir... Nous possédons également de grands gabarits qui savent s'appliquer sur ces balles arrêtées : Abdennour, qui a ouvert le score devant la Guinée, Syam Ben Youssef... Il faut accorder à ce volet tout l'intérêt requis. Dans le foot moderne, souvent, cela se joue à ce niveau, sur l'efficacité dans les balles arrêtées. Pour réduire notre marge d'erreur, il faut exploiter au maximum les matches amicaux et le match de coupe du monde, le 11 novembre prochain. A mon avis, deux ou trois joueurs non convoqués ont également leur place parmi l'effectif. Je citerai le nom du milieu de l'Espérance Sportive de Tunis, Ghaylène Chaâlali, le joueur le plus en forme du moment. En fait, les joueurs qui enchaînent les rencontres en championnat, y compris celui tunisien, me paraissent plus utiles que certains grands noms qui manquent de compétition et ne jouent pas régulièrement avec leurs clubs en Europe. Le choix des joueurs doit être mûrement réfléchi sur la base du temps de jeu dans les cinq ou six derniers mois. Un joueur qui n'est pas aligné régulièrement par son club peut sortir un grand match. Mais sur la durée d'un tournoi où l'on joue tous les quatre jours, ce manque de compétition risque de lui être fatal».