Le scrutin de liste permet un travail de groupe où les décisions se prennent souvent ensemble. Après chaque édition des Jeux olympiques, les fédérations nationales rendent normalement leurs copies et leurs comptes à la tutelle. C'est ce qu'on appelle désormais le cycle olympique. C'est la nouvelle mode qui régit les fédérations. De nouvelles élections sont tenues et de nouveaux bureaux fédéraux voient le jour. Avant le 14 janvier 2011, c'était la tutelle qui organisait ou qui avait les yeux sur ces assemblées générales tout comme celles des clubs. Les plus proches du parti de l'époque (RCD) avaient la chance d'être désignés à la tête de ces fédérations. Aujourd'hui, la donne a changé. Des élections libres sont organisées, même si les calculs et les coups bas (travail dans les coulisses) battent leur plein. C'est le cas par exemple de la fédération de handball dont les assises seront tenues le 30 octobre prochain. A défaut de personnes, on a désormais opté pour le scrutin de listes. Est-ce la meilleure solution ? On a, cependant, fixé des garde-fous pour l'acceptation des candidatures. Les deux principaux critères concernent le niveau d'études où le candidat doit être bachelier et avoir accompli au moins deux années d'études supérieures. Le second critère touche l'ancienneté dans le domaine sportif. Le candidat à la fédération doit avoir exercé dans un club durant au moins quatre ans. C'est la logique qui prend le dessus. Il faut un minimum de bagage pour diriger une fédération et la représenter dignement auprès des instances internationales. Fixer les deux critères que nous avons cités est de bon aloi. Travail collégial Toutefois, il faudrait instaurer un troisième critère, celui du nombre de mandats. Un bureau fédéral n'aura droit qu'à deux mandats, pas plus. Il cédera ensuite la place à d'autres. Dans le même sens, le contrat-programme est important. Il faut tracer des objectifs et les réaliser de surcroît. On ne doit pas travailler sur du court ou du moyen terme. Il n'y a que le long terme qui paie. Si le scrutin de liste prend aujourd'hui le dessus, c'est sûrement pour une question de complémentarité entre les représentants de la liste candidate. Le chef de liste choisit ses collaborateurs. Ils ont la même façon de voir les choses. L'entente est primordiale dans ce cas. Ce qui n'était pas forcément le cas les années précédentes, du temps où les présidents des fédérations étaient nommés par la tutelle. C'était la dictature et la dernière décision revenait au boss. A présent, le travail est collégial et les décisions sont des décisions de groupe. Le président de la fédération n'a plus le droit et les moyens de faire cavalier seul. Bien que nous ayons un droit de réserve en ayant assisté à des escarmouches entre des membres fédéraux d'une même liste au cours de leur mandat. C'est le cas malheureusement de la fédération de handball où des membres ont quitté la liste de l'actuel bureau fédéral qui va se représenter pour un second mandat lors de l'assemblée générale élective du 30 octobre prochain. Cela s'est vu aussi lors de la dernière assemblée générale élective de la fédération de football. Il faudrait donc instaurer des paramètres et permettre à ceux qui ont des idées constructives de les fructifier dans un contexte de groupe.