Le CSHL gagne un point au compteur, alors que les Marsois regrettent deux points ratés. Les réactions des deux techniciens Kamel Zouaghi et Bouguerra après le nul (1-1) qui a sanctionné le match de samedi entre leurs équipes respectives ont été différentes. Le technicien hammamlifois se veut optimiste, malgré la déception qui se lit sur son visage au coup de sifflet final de l'arbitre Amir Loussaïef : «Nous avons réussi à glaner deux points en deux matches face à l'EST et l'ASM, deux adversaires de qualité. Ce n'est pas rien et ça doit être apprécié par nos supporters. Face à l'ASM, nous avions bien entamé le match avec le but de Laâdhibi. Nous avons eu quelques opportunités pour tuer le match mais le manque de concentration et la fatigue ressentie de quelques joueurs ont été fatals. Profitant de nos défaillances, l'ASM a réagi pour égaliser. L'essentiel est de penser à notre prochain match face à l'OB», a déclaré Kamel Zouaghi. Le coach marsois Bouguerra ne cache pas, lui, sa déception et regarde le verre à moitié vide. «C'était une très belle occasion pour signer notre première victoire de la saison. Nous l'avons malheureusement ratée d'une manière un peu absurde et qui laisse à désirer. Nous avons dominé le match à 85%». Mais les deux techniciens doivent regarder l'autre moitié du verre. La moitié vide pour Zouaghi avec un nul et deux compartiments (le milieu de terrain et l'attaque) à court d'imagination et de créativité. Le CSHL est devenu assez solide avec de bonnes individualités telles que Bouslimi et Bousnina, mais au milieu de terrain, les Laâdhibi, Ziadi, Meskini et Hadded, ce n'est pas l'équipe qui peut poser de gros problèmes à domicile comme à l'extérieur. Ziadi paraît très émoussé, Hadded, lui, joue pour lui et ne mérite pas d'être titularisé, Laâdhibi est assez brouillon et Meskini n'est pas régulier. Quant à l'attaque, Izaka a été assez volontaire mais isolé et n'a pas eu assez de balles, alors que Zekri, très actif, ne peut pas être l'hirondelle qui fait le printemps. Malgré le peu de solutions de rechange à sa disposition, Zouaghi est devant l'obligation de rechercher d'autres formules car avec de telles carences à l'entrejeu et en attaque, le CSHL ne peut pas aller loin. L'ASM méritait mieux ! En dépit de sa mauvaise entame de match, l'ASM a été mieux organisé et plus compact dans ses lignes. Avec une défense assez solide et un milieu inspiré, à l'image de Diakité, Ben Messaoud, Touati et Laâouichi ces derniers ont réussi à bloquer les manœuvres hammamlifoises. Il a fallu la vigilance du gardien Arbi Mejri pour que l'ASM ne marque pas. Le «coaching» de Bouguerra a été déterminant pour le sort du match. Sentant que l'équipe locale est vulnérable et recroquevillée en défense, il a fait entrer Nizar Amri, ce dernier, après deux tentatives, a réussi à égaliser, au grand bonheur de ses coéquipiers.