La ferme domaniale Oueslatia 4 (gouvernorat de Kairouan) a été récupérée par l'Etat, en application de la décision d'évacuation ordonnée, le 19 octobre 2016, par le gouverneur de Kairouan et des instructions données par le gouvernement d'union nationale relatives à la récupération des biens spoliés de l'Etat, a indiqué le secrétariat d'Etat chargé des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières. Un groupe de citoyens se sont emparés, après la révolution, de ladite ferme, dont la superficie s'élève à 542 ha. Ils ont labouré une superficie estimée à 140 ha, planté 69 oliviers et ensemencé 3 ha d'orge, a précisé le département dans son communiqué. Jusqu'à présent, plus de 10 mille ha des fermes domaniales agricoles, dont la ferme «Tarfaya», dans la région de Zaâfrane, délégation de Douz (gouvernorat de Kébili), qui compte 7.000 palmiers, ont été récupérés. Il s'agit, également, des deux fermes «Azima» et «Awila» (délégation de Medjez El Bab) et de deux autres « Khaima Borj Layoun» et «Rebib» (délégation de Testour, gouvernorat de Béja). Les quatre fermes ont été récupérées le 30 septembre 2016. L'Etat a réussi à récupérer, aussi, le 25 août 2016, la ferme «Aïn Babouch», à la région de Zeriba, et celle «Tadhiya», dans la région de Smenja (délégation de Bir Mecharga, gouvernorat de Zaghaoun). La semaine dernière, l'Etat est également parvenu à récupérer le domaine Akrema (2 ha), situé à l'Ariana, et ce, suite à la mise en œuvre des décisions prises par la gouverneure de l'Ariana, le 21 octobre 2016, relatives à la démolition des bâtiments construits, illégalement, sur ce domaine, lequel devait abriter, initialement, les directions régionales de certains ministères. Les terres domaniales récupérées ont été confiées à l'Office des terres domaniales qui se chargera de leur réhabilitation. La récupération de ces terres s'inscrit dans le cadre d'une approche juridique visant la récupération des biens publics mal acquis, a noté le département, dont les précisions interviennent au moment où l'issue de l'affaire de la palmeraie de «Henchir Stil» à Jemna, un domaine de l'Etat exploité illégalement par les habitants de la région, demeure incertaine. Dans de précédentes déclarations, le secrétaire d'Etat chargé des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid, n'a pas recensé la totalité de ces domaines de l'Etat et ne dispose pas d'une carte précise les concernant, 60 ans après l'indépendance. Il avait annoncé que l'administration des Domaines de l'Etat a entamé la réalisation d'une carte numérique des terres domaniales en Tunisie et engagé la numérisation de l'action administrative, en vue d'assurer la maîtrise du bien public et conférer la transparence requise à sa gestion. Il existe, d'après Kourchid, trois catégories de terres domaniales, à savoir les terres agricoles, celles recelant des substances utiles, et les terres dans les régions urbaines. S'agissant des terres agricoles, les terres spoliées sont estimées à 68 mille ha. Une superficie agricole de 350 mille ha est exploitée par l'Etat, dont une partie a été usurpée, alors que pour une deuxième partie, l'Etat n'en perçoit pas le loyer.