Les subventions longtemps attendues par les clubs et le renouvellement du contrat avec la société Promosport à l'ordre du jour Prévue la semaine écoulée et reportée à la demande du ministère pour quelques jours, la réunion tant attendue entre la ministre de la Jeunesse et des Sports et les représentants des clubs professionnels des ligues 1 et 2 flanqués (accompagnés) du président de leur amicale, M.Slah Chatti, aura enfin lieu aujourd'hui. Selon ce dernier, «l'espoir est immense pour trouver un accord définitif sur tous les sujets qui chiffonnent la grande majorité — hormis quelques exceptions — des responsables de clubs en panne de ressources financières et qui sont sur le point de fermer boutique et de mettre la clé sous le paillason». Le virement de la première moitié de la subvention du ministère bloquée jusqu'à ce jour et qui aurait dû être effectuée dès le mois d'août et le renouvellement du contrat avec la société Promosport sont les deux points les plus importants à l'ordre du jour de cette réunion. Les clubs ont brandi dans un premier temps la menace de boycotter la journée précédente du championnat avant de se rétracter suite à une réunion jugée positive avec le secrétaire d'Etat au Sport. «Nous sommes pour le dialogue et la concertation. Nous sommes ouverts à toutes les solutions qui servent l'intérêt général de notre football et qui tiennent en même temps compte du contexte actuel, poursuit M. Slah Chatti. Cette politique de la main tendue ne doit pas être assimilée à une faiblesse de notre part, mais plutôt à une volonté réelle de trouver un accord. En ces temps difficiles, le sport en général et le football en particulier jouent un rôle primordial dans l'encadrement de notre jeunesse. C'est le meilleur rempart contre les divers dangers de la rue, de la simple délinquance jusqu'aux dérives vers l'extrémisme de toutes sortes. Malheureusement, certains ont tendance à oublier ce rôle éducatif, social et culturel que joue le sport et ne mesurent pas l'horreur du vide qui sera laissé si nos clubs, un par un, jettent l'éponge, sachant que chaque club a la responsabilité de 400 à 500 licenciés en moyenne (académie, benjamins, écoles, minimes, cadets, juniors, élite et seniors). C'est donc une raison pour que l'Etat investisse à fond et augmente ses subventions afin de parer à cette terrible éventualité. Vous me direz pourquoi le football doit avoir la part du lion? Eh bien, parce qu'il est le sport le plus populaire, le plus attractif, le plus convoité et le plus générateur de ressources. Il unit les ménages, les familles, les régions et ce n'est pas rien. Les subventions actuelles allouées par l'Etat et les collectivités locales ne représentent pas plus de 30% du budget des clubs. Tout le reste du budget émane des efforts des comités directeurs et des sacrifices personnels de leurs présidents qui usent de leurs biens pour que la machine ne s'arrête pas. Alors, arrêtons de les pointer du doigt et de les dénigrer car viendra un moment —que nous ne souhaitons pas— où plus de 80% de nos clubs ne trouveront pas preneurs. Nous sommes prêts à assumer cette lourde responsabilité». C'est donc plus un cri de détresse qu'un coup de colère que la ministre doit écouter et ne pas prendre à la légère. «Si nous sommes compris, nous sommes disposés à tourner la page et à œuvrer pour la réussite de la saison sportive. Si on continue à faire la sourde oreille et à ne pas répondre à nos attentes et à nos revendications légitimes, le boycott du championnat pourrait être de nouveau à l'ordre du jour. Nous ne demandons pas la lune. Juste le strict minimum».