Au sommaire de ce numéro, les JCC, le cinéma dans son rapport avec les autres arts, des études, des articles d'analyse, de la poésie et de la littérature. Le magazine mensuel édité par le ministère des Affaires culturelles, Al Hayat Athakafiyyah, dédie son nouveau numéro aux journées cinématographiques de Carthage. Le festival qui aura lieu du 28 octobre au 5 novembre fête cette année son cinquantenaire. Cela se traduit par un dossier spécial dans cette publication dirigée par Néji Khachnaoui. Des débuts de la manifestation et jusqu'à aujourd'hui, une réflexion sur son évolution et sur son rôle dans le paysage cinématographique tunisien, arabe et africain et développée sur les 50 premières pages du magazine qui en compte 160. Le dossier spécial JCC commence avec une interview du directeur du festival, Ibrahim Letaïef, réalisée par Mohsen Ben Ahmed et titrée autour des répercussions positives de la décision de rendre les JCC annuelles sur la production cinématographique en Tunisie. L'entretien passe en revue les principaux choix de la programmation de cette édition, comme l'hommage à Youssef Chahine, les nouveautés, comme le prix du cinquantenaire et les événements qui célèbrent cette année un demi-siècle de la vie des JCC. Ensuite, Adel Lahmar évoque dans son article la mémoire du festival à travers les figures marquantes de son histoire, comme Chedly Klibi, Tahar Cheriaâ et les premiers réalisateurs primés comme le Tchèque Jaromil Jires, le Sénégalais Ousmane Sembène et le Tunisien Taïeb Louchichi. La démocratisation de l'action culturelle est l'objet de l'article de Mohamed Mghirbi au sein du dossier spécial JCC d'Al Hayat Athakafiyyah. Il y développe la question de l'avenir de la manifestation, son identité, ses rapports avec le public et les cinéastes et son rôle sur les plans arabe et africain. Le magazine nous invite à la 35e page à une recherche sémiologique avec comme support trois films tunisiens qui ont marqué les JCC : «Ya soltane lemdina» (1994) de Moncef Dhouib, «Halfaouine» (1990) de Férid Boughedir et «Les sabots en or» (1988) de Nouri Bouzid. Le point commun entre ces films est qu'ils mettent en scène la Médina, chacun selon son point de vue et c'est ce que se propose de faire Ahmed Gasmi dans son analyse, où et comment chaque film a puisé dans ce lieu sa propre lecture de notre Histoire. Avant de passer aux sujets littéraires de ce numéro, le magazine propose à ses lecteurs un article sur le Centre national du cinéma et de l'image, signé Younès Soltani, ainsi qu'un hommage à quatre mains à l'universitaire, écrivain et traducteur Mongi Chemli (1931-2016), avec des articles signés Mohamed Slah Eddine Cherif, Abdelkader Alimi, Faouzia Saffar et Mohamed El Maïi. La section littéraire de ce numéro d'Al Hayet Athakafiyyah commence par quatre articles qui lient le cinéma aux autres arts: «Du roman au cinéma» par Walid Slimani, la traduction par Zouhair Dhaouadi du scénario «La colère» écrit par Eugène Ionesco en 1961, «Le roman, le cinéma et la musique dans Zorba le Grec» par Mohamed Ben Tabib et «L'image-mouvement dans le paysage audiovisuel» par Afef Naouali. Au sommaire du magazine, également, une étude sur le roman «Toujan» de Emna Rmili, par Chokri Bassoumi, une lecture dans le livre de Yomna El Aid «Les techniques narratives de la fiction», proposée par Romdhane Aroui, de la poésie signée Mohamed Hédi Jaziri, Chamseddine Ouni, Walid Ahmed Ferchichi et Malika Omrani et des textes littéraires de Ismahane Chaabouni, Jalel Rouissi, Raghd Souhail, Omar Saidi et Mustapha Yaali.