L'état du terrain de Lusaka et l'absence de finish ont en définitive contribué à la défaite contractée en cette troisième journée de la phase des groupes. Mais la résurrection demeure à la portée Le CSS a certes perdu les trois points du match qu'il avait disputé samedi dernier à Lusaka, mais il n'a pas manqué de défendre crânement ses chances jusqu'au bout, étalant par là même de grandes potentialités, aussi bien individuelles que collectives. Il faut préciser a cet égard que la chance lui a tourné le dos en ce match à grand enjeu, puisque, outre le but stupide encaissé par son gardien Khalloufi, suite à un rebond de la balle qu'il s'apprêtait à contrôler, la barre a aussi joué un certain rôle dans la défaite sur un tir des six mètres de son régisseur Ibrahima Touré qui aurait dû lui assurer l'égalisation escomptée. Cela sans compter certaines autres occasions propices de scorer. En fait, le match s'est joué sur un rythme élevé de part et d'autre. Zanako, l'adversaire du CSS en cette troisième journée de la poule B, était lui aussi bien armé pour défendre sérieusement ses chances dans cette explication, où seule la victoire pourrait le faire sortir de l'ornière dans laquelle il s'est enlisé dans la hiérarchie de la poule. C'était pour lui le match de la dernière chance dans cette épreuve, ce qui a constitué un stimulant majeur pour se donner à fond, quatre vingt-dix minutes durant, soutenu dans sa tâche par un public bruyant et tout acquis à sa cause. Payer cash les frais! Nabil Kouki, l'entraîneur-adjoint du CSS, a ajouté à tous ces états de fait l'état du terrain très quelconque sur lequel la partie s'est jouée : «Nous en avons payé cash les séquelles, en encaissant un but qui a en définitive décidé du sort du jeu. Nous aurions pu quand même revenir au score en deuxième mi-temps. Mais nous avions cruellement manqué de réussite», a-t-il souligné, non sans amertume. Une plus-value escomptée En fait, les réajustements apportés par Lechantre à sa formation lui ont conféré plus de tonus et de percussion. Les rentrées de Dominique, Hammami et Aloulou ont en effet apporté une certaine plus -value sur le plan offensif. Toutefois, le finish a continué à marquer l'évolution de l'ensemble. Et, c'est bien d'un baroudeur, dynamique et qui aime les risques, que l'équipe sfaxienne a le plus besoin actuellement. C'est ce que le président du club, Naoufel Zahaf, s'attachera à combler lors du prochain mercato. Une promesse faite de sa part aux supporters, quoiqu'on attende aussi beaucoup de l'Ivoirien, Idrissa Kouyaté, récemment recruté, mais qui n'est toutefois pas qualifié à jouer en coupe de la CAF. Le CSS a donc laissé filer trois points précieux à Lusaka, mais, la résurrection demeure possible. Rien n'est encore joué dans sa poule. Il lui suffit de remporter les deux matches qu'il aura à disputer sur son terrain fétiche du M'hiri pour assurer son passage aux demi-finales de l'épreuve. A commencer par l'échéance de vendredi prochain qui le mettra de nouveau aux prises à son adversaire zambien. Une occasion pour les coéquipiers de Chaker Bergaoui de se venger aussi du mauvais sort qui les avait contraint à la défaite samedi dernier à Lusaka. Et puis, battre Zanako, puis Harass Al Houdoud, constitue un leitmotiv commun au groupe pour se refaire une bonne santé, en prévision des durs écueils qui l'attendent dans cette épreuve dont, entre autres, un périlleux déplacement à Rabat… Le point Groupe B Zanako (Zambie) - Club Sportif Sfaxien: 1-0 Classement Pts 1-CSS 4 —Zanako 4 3-FUS 3 4-Haras H 2 Groupe A Al-Hilal (Soudan)-Djoliba AC (Mali): 2-1 Classement Pts 1-Al-Hilal 9 2-Al Ittihad 3 3-AS-FAN 1 — Djoliba AC 1 En direct de Lusaka Retour à l'aube Le CSS est rentré hier à l'aube à Sfax, venant de Lusaka, à bord de l'avion spécial affrété pour son déplacement en Zambie. Le voyage a nécessité plus de neuf heures de vol avec une courte escale à N'Djamena pour s'approvisionner en carburant. Changement de dernière heure ! Il était prévu que le match devant opposer Zanako au CSS soit joué sur le terrain en gazon naturel de «Soncet Stadium». Mais à l'arrivée du CSS à Lusaka, les organisateurs ont informé les dirigeants sfaxiens que pour des raisons de travaux en cours dans ce stade, la rencontre sera disputée au stade «Coloma» situé à quelque 5 kilomètres du centre de la capitale… La qualité de son gazon assez précaire a joué finalement un rôle certain dans l'issue du match. Température clémente C'est la saison des pluies actuellement en Zambie et dans toute l'Afrique australe. Mais le jour du match, il y a eu plutôt un temps clément, le baromètre n'ayant pas dépassé les 26°. Arbitrage correct Le trio arbitral malien qui a dirigé le match composé de Osmane Sidi Bey et ses deux adjoints Foussaïmy Traoré et Ibrahim Tambo est considéré parmi la génération montante des jeunes referees africains. Tous trois n'ont guère dépassé les 36 ans et pourtant chacun d'eux a plus de 4 ans d'expérience internationale. Un exemple à méditer, d'autant qu'ils ont fait preuve au cours de ce match de savoir-faire et de courage dans l'accomplissement de leur tâche. Ils ont tout l'avenir devant eux. L'entraîneur de Zanako sur les gradins En raison d'une sanction que lui avait infligée la commission de discipline de la CAF, l'entraîneur de Zanako, Winson N'yurumda, a dû suivre le match sur les gradins. Il n'a pas toutefois manqué d'adresser ses directives et ses recommandations par la voix et le geste à ses protégés…