Ons Jabeurd, céréales, Mourad Zeghidi… Les 5 infos du week-end    Kaïs Saïed échange des vœux de l'Aïd El Kebir avec Mohamed El Menfi et Abdulhamid Dabaiba    France : Simplification du regroupement familial    Ons Jabeur de retour à Berlin : une nouvelle quête de titre    Grass Court Championships Berlin : Ons Jabeur affrontera Wang Xinyu    Brief régional de la semaine du 07 au 14 juin 2024: Des drones au service de l'agriculture pour lutter contre les incendies    Revue de la semaine du 07 au 14 juin 2024: La police des frontières facilite l'émission des passeports via un véhicule mobile    Mahdia : arrestation d'un individu pour escroquerie et usage de faux    Hichem Ajbouni : des personnes ne représentant aucune menace pour l'Etat passent l'Aïd en prison    La municipalité de Tunis se dote d'un programme spécial à la collecte des déchets de l'Aïd    Aïd Al Adha: Les raisons de ne pas exposer les enfants au sacrifice du mouton    Aïd: La Sonede appelle à reporter les usages secondaires d'eau après 18H    G-a-z-a: Plus de 40 mille fidèles accomplissent la prière de l'Aïd à Al Aqsa    Aïd Al Adha: La municipalité de Tunis met en place un programme pour le ramassage des déchets    Les Gazaouis accomplissent la prière de l'Aïd Al Adha au milieu des ruines    Dans des appels téléphoniques avec les présidents algérien et irakien à l'occasion de l'Aïd El Idha: Echange de vœux entre Saïed, Tebboune et Rachid    Christian Levesque, président de Global Ethix: «La RSE est un train en marche que nous ne pouvons plus ignorer»    Tourisme: Hammamet, fer de lance du tourisme local ?    Quand l'investissement va...    Les nouveaux emplois en Intelligence Artificielle : Des salaires jusqu'à 180 000 Dollars    Les vœux de La Presse    Inhumanité : Gaza privée de moutons pour l'Aïd al-Adha par Israël    Aujourd'hui l'Aid el Idha: La fête malgré tout    Pourquoi: Le transport anarchique    Transport — Maintenance du matériel roulant: La dynamique est enclenchée    Mes humeurs: Médias français, Netanyahou intouchable ?    «Confidences tunisiennes» de Marie Nemier: Des récits authentiques, insolites et palpitants    La BCE entame une nouvelle phase de sa politique monétaire    Tunisie – Des cadres et agents des Unités d'Intervention de la police honorés    Kaïs Saïed échange des voeux de l'Aïd El Kebir avec ses homologues irakien et algérien    Ons Jabeur quitte le tournoi de Nottingham    Match Espérance de Tunis vs US Monastir : où regarder le match de play-off du 15 juin 2024?    Calendrier saison 2024-2025 : L'heure du choix !    Le CSS se rend à Sousse pour jouer devant l'ESS : Défaite interdite    Les contrats de la honte    Au fait du jour | Un attaché de presse n'est pas de trop !    Belgacem Mfarrej: Défendre la pharmacie à l'hôpital Fayçal au Rwanda    Ons Jabeur passe en quarts de finale de Nottingham et devra jouer son match dès ce soir    Que de la bête et méchante surenchère partout    Wissem Hmam nouveau coach de Mulhouse    Naufrage de Zarzis : cinq condamnations allant de quatre à dix ans de prison ferme    L'histoire de l'Eau de Zamzam : Source inépuisable pour les pèlerins    Les films Tunisiens Behind the Mountains et Leni Africo sélectionnés à Amman International Film Festival 2024    Journée mondiale du don de sang : Un geste qui sauve    Point Doc – focus sur le documentaire : 4e édition du 20 au 22 juin 2024 à la cité de la culture    «Hiding Saddam» de Mustafa Halkawt, sur nos écrans, le 16 juin 2024 : Avoir Saddam Hussein sur les bras    Kais Saied invité au Sommet du G7    Le film Tunisien Mouch Fi Thniti dans les salles (trailer & synopsis)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pour que la fête continue
Contrepoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2010


Par Khaled TEBOURBI
Deux regrets à la fois : l'été qui décline et Ramadan qui s'en est allé. Malgré tout. Malgré la canicule et les jeûnes marathoniens, malgré cette saison festivalière qui aura plutôt déçu, étrange, mais c'est comme perdre des êtres chers. En un rien de temps, plus de sorties, plus de soirées aux concerts, plus de veillées tardives sur les terrasses des cafés, plus de télé, du trop-plein au presque vide : au décompte, on manque de tout.
L'Aïd même n'y peut plus grand-chose. Il n'y a pas si longtemps, c'était une fête pour de vrai. Tôt le matin et jusqu'à l'heure du déjeuner, il y avait foule dans la cité; pères et enfants, parés d'habits flambant neufs, pressaient le pas, par files successives, pour aller rendre visite à la famille. L'après-midi, le mouvement repartait de plus belle : place aux manèges, aux jeux forains, aux cinémas de quartier, et aux heureux petits bénéficiaires de la mahba, enfin lâchés à leur guise, qui s'en donnaient à cœur joie jusqu'à la nuit tombante.
Parti tout cela. Evaporé. On n'en comprend toujours pas les raisons. Le fait est, qu'aujourd'hui, l'Aïd est synonyme de boutiques closes, de rues désertes, d'absence totale d'animation, les cinémas de quartier ont disparu, les restaurants font la pause, les cafés comptent leur clientèle. Quatre jours durant, la vie suspend son cours, un voile de mélancolie s'étend sur la ville. Que fêtons-nous ainsi?
Gagner sur les deux tableaux
Pas facile de renouer avec l'atmosphère festive des Aïds d'antan, soit. Mais la brusque interruption automnale des spectacles peut toujours trouver remède. La culture n'a pas de saisons. Encore moins la création artistique. Le mal, semble-t-il, est que l'on concentre tout dans la seule période estivale. Une surdose de festivals et puis rien, ou si peu, le restant de l'année.
La raison? Cette priorité absolue donnée au divertissement. L'été est propice et les théâtres de plein air fleurissent partout. On croit suffire à la tâche en remplissant un temps de loisir, alors que l'objectif, à la base, est d'entretenir la perception collective des arts.
Fondre la culture dans le divertissement crée peut-être la fête, affine-t-il, pour autant, les esprits et les goûts? En équilibrant les deux vocations du spectacle (culturelle et récréative), on gagnerait sur les deux tableaux : une animation en continu et des publics sans cesse en éveil.
Réfléchissons-y au moins.
Drame ou buzz people?
Une exception cet automne : l'affaire Sarra. Tout un pays s'en est ému. Et il faut louer les efforts de tous (services de police, citoyens, médias) pour que le bébé soit finalement rendu aux siens.
Le bien est encore de ce monde. A preuve. Reste l'impression, un zeste gênante, que le drame humain ait plutôt viré au «buzz people». Un moment, on a bien cru que la course à l'audience se substituait aux bons sentiments. Sur une chaîne privée, l'autre soir, on a même associé les malheureux parents à une sorte de reconstitution, par trop mélodramatique, du rapt et des retrouvailles. Au final, on ne savait plus à quoi se fier : à la tragédie vécue ou aux artifices d'une fiction.
Et la déontologie?
«La Hadhra 2010» de Fadhel Jaziri n'en finit pas de faire couler encre et salive. Curieusement, les avis s'opposent sans nuances. C'est ou le rejet absolu ou le dithyrambe. Il est bon que l'art partage la critique, que cela aille, toutefois, jusqu'aux vitupérations réciproques, laisse pour le moins perplexe. Plaider pour une œuvre ou en souligner les défauts eut parfaitement convenu. Le reste n'est qu'humeur de trop.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.