Le Centre culturel international d'Hammamet connaît, actuellement, des remous décisifs qui aspirent à un futur meilleur... La mise en place en cours d'une politique participative prône une dynamique culturelle et sociale prometteuse... C'est sous la houlette du corps administratif de «la maison méditerranéenne pour la culture et les arts» et la société civile d'Hammamet qu'une conférence-débat baptisée «les assises de la culture» a eu lieu au sein de la maison Sebastian. Une initiative d'envergure comme on n'en a pas vu depuis très longtemps qui marque le début d'une nouvelle ère pour cet espace historique, qui a tous les atouts nécessaires pour devenir l'un des pôles culturels les plus attractifs de la méditerranée. «Notre but ultime est de créer un projet inédit et innovant, à caractère culturel et associatif, qui vise au maximum à tirer profit du centre culturel et d'en faire un lieu incontournable, un carrefour international des arts et des actions associatives. Dynamiser un centre qui n'a jamais été exploité comme il se doit, tel est notre objectif crucial...», déclare Mohamed Haouel, coordinateur du réseau associatif d'Hammamet. Cette ville abrite l'un des festivals internationaux les plus prisés de Tunisie au cours de l'été, mais hiberne totalement le restant de l'année. Une carence culturelle profonde qui se fait sentir depuis longtemps, et que des acteurs de la société civile (adultes et jeunes) basés sur place tentent tant bien que mal de combler. Entre un retour sur l'histoire de la ville et le patrimoine de son Centre culturel international, soigneusement raconté par Pr Mehdi Sehli, et la présentation des perspectives et diverses initiatives prochaines, tout a été annoncé, étalé en détail, et soigneusement décortiqué dans des ateliers qui ont rassemblé intervenants-experts et participants chapeautés par Moez Mrabet, le directeur actuel. Les différents axes ont porté, d'abord, sur l'élaboration d'une vision globale futuriste à moyen et à long terme, pour le Cci Hammamet et la Mmca, dirigée par Mohamed Khenissi. Façonner davantage l'infrastructure, exploiter l'environnement naturel de l'endroit et sa faune et flore est prioritaire également. Une nouvelle vision est en cours d'élaboration : celle d'un festival international annuel distingué, qui a plus de 50 ans, et qui doit absolument tenir la cadence, voire évoluer davantage. M. Mohamed Massoud Driss est revenu sur l'émergence d'une politique fructueuse qui vise à redorer le blason de ce centre. Le Pr Salem Sahli est revenu sur les exploits de l'Aere (Association d'éducation relative à l'environnement), qui a déjà auparavant contribué à la sauvegarde de ce poumon vert en instaurant l'écomusée de l'Orangeraie, lancé en 2009, entre autres. L'optique de l'association est centrée sur la continuité de ce qu'elle a entamé. La documentation et l'archivage de l'histoire du centre demeure aussi une priorité. Moez Mrabet, le directeur du Cci Hammamet-Mmca, très enthousiaste à l'idée d'assister à une telle effervescence, souligne l'importance «d'un partenariat qui s'annonce fructueux entre le réseau associatif et la direction». Il est grand temps pour que les choses changent, évoluent pour cet endroit qui connaît peu de manifestations culturelles durant l'année. D'autres conférences sont programmées jusqu'au mois de mars 2017 entre les responsables du Cci Hammamet et le tissu associatif de la ville. Deux jeunes concluent sur une note d'espoir : «Depuis longtemps, on n'a fait que parler, il est temps pour que cela se concrétise».