Le naufrage du chalutier «El Baraka» a plongé la ville de Mahdia, hier, dans un état de choc. A l'heure où nous mettions sous presse, 7 corps de marins-pêcheurs ont été repêchés, tandis qu'un survivant, qui a pu regagner la côte à la nage, agrippé à un pneu, a été transféré à l'hôpital. Cinq autres pêcheurs sont toujours portés disparus La mer n'est pas toujours cette mer nourricière source de vie ou muse des poètes. Une fois en colère, elle peut se muer en dévoreuse d'hommes. Le drame survenu, à Mahdia, l'atteste bien. Cynique et imprévisible, il faut composer avec ses humeurs changeantes. L'émotion est à son comble à Mahdia, suite au naufrage du chalutier dénommé «El Baraka», en haute mer. Toute la ville est endeuillée. Le bateau, pris au piège de fortes intempéries, avait à son bord un équipage composé de treize marins-pêcheurs. Depuis vendredi soir, on a perdu tout contact avec eux. Du coup, tous les moyens disponibles ont été mobilisés en se mettant à leur recherche. Un hélicoptère a survolé les lieux, mais c'était peine perdue. Les lames terribles n'ont laissé aucune chance aux sinistrés en haute mer. La mer démontée a eu raison de l'embarcation qui tentait de regagner le port. A l'heure où nous mettions sous presse, sept corps ont été repêchés et un rescapé a pu, miraculeusement, atteindre la côte à la nage, après une lutte sérieuse contre les tourbillons et les déferlantes, et pour l'heure, il est hospitalisé au CHU de Mahdia. Le reste de l'équipage est porté disparu et des équipes spécialisées continuent les recherches. Le port de Mahdia, d'ordinaire calme et sans histoire, grouille de monde : des familles inconsolables, des pêcheurs solidaires, des volontaires cherchant à être utiles en faisant ce qu'ils peuvent, sous une pluie battante. Sur les réseaux sociaux, les messages de compassion et de solidarité pleuvent à n'en plus finir. Il est vrai qu'à Mahdia, les marins-pêcheurs jouissent d'un respect particulier et de beaucoup de considération, tant il est vrai que ce métier est loin d'être une sinécure.