«Le ministère de l'Intérieur dispose de toutes les données relatives à environ 800 individus revenus des poches de tension», «La Tunisie ne dispose pas de système de renseignement étranger ayant les équipements nécessaires et les ressources humaines qui lui permettent de suivre les activités des Tunisiens établis à l'étranger», «Après la révolution, les fondements sur lesquels reposait notre action de renseignement ont périclité», «Le ministère de l'Intérieur ne dispose d'aucune information sur les activités de l'ingénieur Mohamed Zouari au sein de la résistance palestinienne depuis qu'il a quitté la Tunisie dans les années 90 du siècle précédent». Voilà l'essentiel des réponses fournies hier par le ministre de l'Intérieur, Hédi Mejdoub, aux interventions des députés à propos de l'assassinat à Sfax de Mohamed Zouari. Il ajoute : «L'enquête a atteint une étape très avancée. Nous avons réussi à collecter des informations sûres sur l'identité des deux étrangers qui ont orchestré l'attentat. Quant au journaliste israélien, il est entré en Tunisie avec un passeport allemand valide et il n'était pas possible de l'arrêter ou de le poursuivre quand il s'est déplacé de la capitale à Sfax. Pour ce qui est de la vidéo qu'il a filmée devant le siège du ministère de l'Intérieur, il a utilisé un téléphone portable qui pourrait être très développé». Revenant à la démission de Abderrahmane Belhaj Ali, ex-directeur général de la Sécurité nationale, il a souligné qu'elle a «été présentée pour des raisons personnelles» et que «les déclarations de l'intéressé n'engagent que lui-même». Pour conclure, il a fait savoir que le Centre national de renseignements dont la création a été annoncée par le chef du gouvernement «n'a aucune relation avec l'Agence de renseignement, de sécurité et de défense relevant du ministère de la Défense.