Oui, c'est aujourd'hui bien l'escrime, autrefois assoupie, déstabilisée et même prise en otage, qui retrouve les vertus. La nouvelle équipe dirigeante privilégie les actes aux paroles. L'effort, mais aussi la vigilance, dans le quotidien Sur le plan de route, des phrases-chocs. Le nouveau bureau fédéral, conduit par l'ancienne escrimeuse, Zeida Doghri, en fait d'ailleurs une liste de recommandations: ‘'Comment évoluer?'', ‘'Comment accéder à un palier supérieur ?'', ‘'Comment s'imposer et s'épanouir?'', ‘'Comment connaître la gloire?'', ‘'Comment assurer la relève ?''. Autant de recommandations d'un nouveau bureau décidé à forcer le cours des événements. Qui veut aller loin, et même plus qu'il n'en faut. Sur fond de solidarité, d'abnégation, de caractère. Donc de conscience, d'intérieur, de personnalité... Aujourd'hui, les espoirs de l'escrime n'en sont que plus grands. D'ailleurs quand ses acteurs sont unis, ce sport est capable de tous les exploits. Et quand il s'agit de forcer les choses, il prend les devants. Oui, c'est aujourd'hui bien l'escrime, autrefois assoupie, déstabilisée et même prise en otage, qui retrouve les vertus. La nouvelle équipe dirigeante privilégie les actes aux paroles. L'effort, mais aussi la vigilance dans le quotidien. Cela, on n'avait pas l'habitude de le voir, et encore moins de le vivre. C'est un plaisir que l'escrime retrouve l'union sacrée et autant de ferveur. Ici, plus qu'ailleurs, on se sent proche de l'attraction, de la féerie, de l'acharnement, du sursaut, du rebondissement. Bienvenue au Bardo, à la terre brûlante du sport et du dévouement. Il faut dire que le redressement et la réhabilitation sont plus que nécessaires. Au bon endroit et au bon moment. Plus encore: l'escrime a toutes les chances de se remettre rapidement sur la voie de la réussite, du surpassement et de l'abondance. Une obligation d'exemplarité... Les titres et les médailles remportés jusque-là devraient nécessairement engendrer une obligation d'exemplarité en prévision de ce qui reste à faire. Le plus difficile est encore à venir. Certainement plus important que ce qui a été atteint. Sous la houlette de responsables, bienveillants encadreurs et commandeurs, l'escrime paraît déjà transfigurée. Ceux qui ne voient pas cela d'un bon œil, qui prétendent que ce n'est pas la bonne voie, parce que en contradiction avec leurs intérêts, que les mauvais démons ressurgiront, à un moment ou un autre. A ceux-là, on répondra gentiment qu'il est temps d'arrêter la fixation sur l'escrime et ses champions, et qu'on ferait mieux de prodiguer les conseils avisés et les critiques autrement et de manière plus constructive. Ce n'est pas parce qu'on parle beaucoup, ou encore qu'on a accès à certains médias qu'on fait les choses plus et mieux que les autres. Ceux qui ne cessent d'accaparer la parole depuis l'élection du nouveau bureau fédéral évoquent tout sauf l'essentiel. On n'a pas encore vu quelqu'un présenter un projet, un programme. Jusqu'à présent, l'on n'a eu droit qu'à des campagnes toujours inspirées d'intérêts personnels. Avec ou sans moyens, l'escrime a souvent su attirer et construire les champions. Mais quelque part, elle doit aussi tirer les leçons des échecs. Les anciens démons ne sont pas vraiment une fatalité... Quel que soit le contexte, l'escrime aura toujours un statut à défendre, une tradition à préserver. Ce n'est pas toujours facile, mais le défi mérite chaque fois d'être relevé. Ce sport aurait incontestablement besoin de responsables dignes de ce nom, de cette vocation. D'autant que l'on est prêt aujourd'hui et plus que jamais à faire valoir un nouveau mode de travail, de nouvelles stratégies. Il y a tant de promesses à valoriser. Des promesses qui s'inscrivent d'ores et déjà dans le droit fil de nouvelles traditions à enraciner. A consacrer...