Nouri Hafsi doit beaucoup à son frère aîné, Hamadi, champion de Tunisie 1968 avec la grande équipe du SRS. «Son soutien moral a été décisif dans ma carrière», reconnaît-il. «Mon frère Hamadi me servait de stimulant et de modèle. Il est plus âgé de sept ans, lui il est natif de 1944, et moi de 1951. Il m'a beaucoup aidé, point de vue moral. Je l'avais en haute estime puisqui'il a joué contre les monstres sacrés du football tunisien: Attouga, Chaibi, Aniba, Sassi, Dalhoum...De plus, il appartient au grand Sfax Railways Sport qui a écrit l'épopée de 1968: champion de Tunisie et finaliste malheureux de la coupe. Il m'a donné un coup de pouce, car on a toujours besoin de confiance pour s'imposer. Depuis l'âge écoles, il était là pour me servir de guide. J'ai participé au concours du Jeune footballeur. Avec Khaled Hosni et Hamadi Agrebi, nous avons représenté la Tunisie au concours maghrébin, à Alger. Avec les cadets du SRS, j'ai remporté les coupes de Tunisie cadets 1969 et 1970 contre le Club Africain et Grombalia Sport. A la maison, Hamadi me conseillait régulièrement, m'encadrait afin de corriger certaines lacunes et me surveillait afin d'éviter les mauvaises fréquentations. Il m'aidait dans mes cours quand j'étais au lycée technique. Pourtant, il n'a jamais été mon entraîneur au SRS. Le soutien moral de l'aîné de la famille a été très précieux. Hamadi était le pivot de la grande équipe du SRS, championne de Tunisie 1968. Coachée par Istvan Balogh, elle se composait de Abdelmajid Karoui (gardien), Habib Masmoudi, Ali Jerbi, Mahmoud Fendri, Hamadi Hafsi, Mohamed Harzallah, Mohamed Nefzaoui, Habib Bousarsar, Amor Madhi, Romdhane Toumi et Ezeddine Chakroun. Ma génération était arrivée juste après. Mon père a évolué avec la Jeunesse Olympique de Sfax qui était composée majoritairement de juifs et de français. Il était chef de gare. Mon frère Hamadi m'a conseillé d'aller m'inscrire au SRS au lieu de jouer dans le quartier avec les risques que cela comporte. Il a joué le rôle du père et du maître qui vous montre la voie. C'est vraiment une chance d'avoir un frère comme lui».