• Point de presse du directeur de la session Après une longue, discrète et laborieuse période de préparation, les premières «Journées musicales de Carthage» se dévoilent au public. Dans les bons délais, doit-on le reconnaître, puisque l'ouverture officielle est fixée au 18 décembre 2010 et que la pré-sélection sera close dans une dizaine de jours. M. Kamel Ferjani, directeur de la session, a réuni, à cet effet, hier au siège de l'Atce, les représentants des médias qui ont répondu nombreux à l'appel et manifesté, tout au long de ce point de presse, un intérêt certain pour ce qui est considéré comme l'événement musical majeur de ces deux dernières décennies. Point de presse classique: les grandes lignes du programme, puis la traditionnelle séance des questions et des interrogations. Le programme (dont le sommaire est exposé ci-après) n'offre pas de grandes surprises. Peut-être parce qu'il a déjà fait débat dans la profession et dans les médias, peut-être aussi en raison de la nécessaire prudence des débuts. Pas de surprise, d'abord, pour ce qui est de la compétition où la chanson, sous toutes ses formes et expressions, reste prédominante, avec une augmentation assez sensible des prix alloués. La création instrumentale, de même : elle figurait lors des dernières éditions du festival de la musique tunisienne, elle sera maintenue par les JMC, outre que légèrement survalorisée. Seule innovation (si notre mémoire ne nous fait pas défaut) : le concours de solistes. Il sera consacré au luth pour commencer, mais tous les instruments de musique arabe seront de la partie à chaque rendez-vous bisannuel. Les colloques, stages et autres ateliers spécialisés trancheront-ils sur les formules précédentes ? Pas tout à fait. Il semble, toutefois, que le contenu et l'impact en seront améliorés. On attend d'en savoir plus d'ici quelque temps. Les soirées hors compétition constitueront, elles, le chapitre le plus saillant des «journées». On y prévoit la reprise des meilleures créations tunisiennes de ces deux dernières saisons, ainsi qu'éventuellement de nouvelles créations, et des participations maghrébines, arabes et internationales. Beaucoup d'interventions de la part de nos confrères ont suivi la présentation de Kamel Ferjani. Attendues, elles aussi, pour la plupart. On s'est posé des questions à propos d'un concours de chanson, élargi seulement à la sphère maghrébine et (choix délicatissime) incluant tous les genres, sans distinction aucune. On a également émis des craintes au sujet d'une «nouvelle expérience» qui ne serait différente que par «son étiquette» et beaucoup moins par «la matière qu'elle propose». Dans un tout autre sens, d'aucuns ont exprimé des doutes sur «l'efficacité d'une extension à toutes les formes de musique», alors que notre chanson a plus que jamais besoin d'être «reprise en charge». Kamel Ferjani a essayé de faire le tour des problèmes. Sur «l'inclusion des genres» dans le concours de la chanson, il a répondu que «le critère de la qualité artistique préconisé par le jury» peut parfaitement suffire à distinguer entre les œuvres candidates, quel que soit leur nature ou leur style. Sur l'élargissement à la seule sphère maghrébine, il a rassuré les confrères arabes présents, en soulignant que l'option n'est pas définitive. Simplement, les JMC veulent procéder par «ouvertures progressives», le but à moyen terme étant de se doter d'une vocation continentale (arabe, méditerranéenne, africaine), à l'instar des JCC et des JTC. Restait la grande inquiétude : les «Journées musicales de Carthage» risquent-elles de reproduire les défauts du vieux festival de la chanson sous une autre étiquette? Evidemment, Kamel Ferjani n'a pas manqué de rappeler aux principes qui ont inspiré le passage aux JMC : principes de rigueur, de sélectivité, de diversité et de qualité, mais on savait déjà d'avance que cela ne pourra être vraiment jugé que «sur pièce» au fur et à mesure de l'action. La tâche, au vu du contexte musical actuel, ne s'annonce pas de tout repos, mais les «JMC» font, d'ores et déjà, partie de notre paysage culturel. Un acquis historique et une belle aventure qui est lancée. Les JMC 2010 en bref Période : du 18 au 25 décembre 2010 I- Compétitions • Concours de chansons (ouvert à tous les pays maghrébins) - Tanit d'or, prix 30.000 dinars (à partager entre parolier-compositeur et interprète) - Tanit d'argent : prix 21.000 dinars • Concours de création instrumentale (Maghreb) Tanit d'or : 10.000 dinars Tanit d'argent : 7.000 dinars • Concours de luth (arabe) Age limite : 35 ans Tanit d'or : 10.000 dinars Tanit d'argent : 7.000 dinars II- Colloque, ateliers et stages - Un colloque international (thème non encore communiqué) - Un atelier sur les nouvelles technologies de la composition électronique - Un stage (master class de luth) III- Soirées hors compétition 1- Les meilleures créations tunisiennes depuis 2008 2- Nouvelles créations tunisiennes 3- Soirées arabes et internationales (Le détail sera communiqué ultérieurement)