La Société des articles hygiéniques (SAH) a remporté le trophée Platinium de la coopération Sud-Sud Lilas, la Société des articles hygiéniques (SAH) a remporté le trophée platinium de la coopération Sud-Sud. C'est le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a remis le premier prix à la patronne de SAH, Jalila Mezni, en marge de la cérémonie de clôture du Forum international Afrique développement (Fiad 2017). Une distinction bien méritée, et prévisible aussi, selon les participants, au vu de l'impact social de son projet et de la dimension régionale de ses œuvres, deux critères déterminants pour la sélection des lauréats. Le marocain HPC a remporté le deuxième prix, le trophée gold, et l'ivoirien Sania a reçu le trophée silver. Le jury a retenu, également, pour les trophées de la coopération Sud-Sud les entreprises Intelcia du Maroc, Kama du Mali et Fokou Foberd du Cameroun. Grand-messe du B2B Bien que cette année la participation soit payante, le nombre d'entreprises tunisiennes participantes au Fiad n'a pas régressé. Et c'est l'espace B2B, dédié aux rencontres entre opérateurs privés, qui les a vraisemblablement motivées. Les représentants des entreprises tunisiennes ont mené en moyenne entre huit et dix rencontres avec leurs homologues africains. Tout est préparé à l'avance et les participants n'avaient qu'à consulter leurs agendas, leurs smartphones ou les ordinateurs mis à disposition dans l'espace B2B pour vérifier leurs rendez-vous et le programme détaillé des activités. C'est un concept qui a évolué au cours des années pour répondre aux sollicitations des clients et des partenaires du groupe bancaire. Le fabricant tunisien des panneaux photovoltaïques, Aurasol, a été de la partie. Son CEO, Khaled Nasraoui, a enchaîné des rencontres avec ses prospects, des investisseurs et des officiels marocains. En fait, il scrute le marché marocain, « marché de proximité », dit-il, pour entreprendre la démarche d'internationalisation de sa boîte. Les similarités entre les deux marchés, tunisien et marocain, ainsi que la présence d'une disposa tunisienne, bien introduite dans le domaine des affaires, l'ont poussé à faire le pas. « En plus, c'est un marché en expansion dans lequel nous comptons nous positionner, non seulement de fournisseurs de panneaux solaires, mais également d'études et de services après-vente», précise le dirigeant. Pour ce faire, nous sommes à la recherche d'investisseurs partenaires, poursuit-il, pour espérer lancer l'activité au mois de septembre prochain. Dans une deuxième phase, il ambitionne l'extension vers l'Afrique de l'Ouest, profitant de l'élan du Royaume à cet égard. Cette démarche d'internationalisation est dictée par l'étroitesse du marché tunisien, selon le fabricant, mais également par d'autres facteurs qui ont fait flamber son prix de revient de 40%, notamment la dépréciation du dinar et la pression syndicale. Pour sa part, l'entreprise SAH (Lilas) n'était pas présente au forum juste pour se voir décerner un prix. Son directeur financier, Mohamed Amine Ben Malek, affirme que la participation a pour objectif de dénicher des opportunités d'affaires et de partenariat avec des opérateurs de l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Australe. Dans son agenda, huit rendez-vous B2B. A l'issue de ces rencontres, il s'est montré satisfait de l'intérêt que portaient ses prospects à SAH. Toutefois, cette entreprise n'est qu'un premier pas à consolider par des déplacements et des rencontres, souligne-t-il. Les organisateurs ont annoncé la réalisation de plus de 4.000 rendez-vous B2B, sans compter les rencontres en marge du forum qui constitue la grand-messe de promotion de la coopération Sud-Sud, s'accordent à dire les participants. Pour ce qui est de la concurrence entre entreprises maghrébines sur les marchés subsahariens, il est à noter que certains exportateurs tunisiens sur le marché marocain font partie de la délégation. En d'autres termes, la concurrence n'est pas réduite entre pays maghrébins, mais s'inscrit dans le cadre plus large d'une économie de plus en plus globalisée Le marché de l'investissement Pas trop loin de la salle des B2B, un espace a été aménagé pour certains pays, à l'instar de la Tunisie, pour exposer leur vision et rechercher des partenaires. Dans le cadre de ce « Marché de l'investissement », la Fipa a présenté le plan de développement 2016-2020 et les mécanismes d'incitation aux investissements en Tunisie en vue d'inciter les investisseurs à adopter des projets programmés dans le plan quinquennal. Outre la Tunisie, le «Marché de l'investissement » prévoit de donner la visibilité aux plans nationaux de développement et aux banques de projets structurants d'autres pays, notamment le Burkina Faso, la RC-Congo, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, Madagascar, le Rwanda et le Sénégal.