Les agents de la société TAV Tunisie, qui exploite l'aéroport international Enfidha-Hammamet, ont entamé, hier, une grève de trois jours (14, 15 et 16 avril) à l'appel de leur syndicat de base. « Cette décision a été prise à l'issue de l'échec des négociations avec la direction générale de la société qui refuse toujours de mettre en œuvre l'accord, approuvé depuis 2014, portant augmentation des salaires», a indiqué Rachad Mhiri, secrétaire général du syndicat de base des agents d'exploitation dans le transport aérien. Les revendications du personnel de la société portent également sur l'augmentation des primes, l'octroi d'avantages sociaux ainsi que la révision du tableau d'avancement et des horaires de travail, a-t-il ajouté, rappelant qu'avant de décider cette grève, les protestataires avaient organisé des sit-in et porté le brassard rouge mais leurs efforts sont vains. Participent également à cette grève les agents de nettoyage à l'aéroport Enfidha-Hammamet, qui réclament notamment le droit au Smig et de bénéficier de la prime de la tenue de travail. De son côté, la direction générale de la société TAV, qui exploite l'aéroport Enfidha-Hammamet, affirme que TAV a appliqué toutes les dispositions de l'accord d'entreprise de 2013 conclu avec le syndicat. Lequel prévoit, notamment, une augmentation salariale durant la période définie par l'accord. Dans un communiqué rendu public suite à la grève de trois jours entamée, hier, par le personnel de l'aéroport, la direction ajoute que les deux parties sont parvenues à un accord de principe sur les augmentations salariales, au titre de l'année 2017, et ce, à partir de janvier de cette année, en attendant d'en fixer le taux avec le syndicat. Au lieu de poursuivre le dialogue, le syndicat a déclenché une grève, déplore-t-elle. Dans une conférence de presse tenue jeudi, le secrétaire général du syndicat de base, Rached Mhiri, a indiqué que la grève observée par le personnel de TAV intervient pour réclamer l'augmentation des primes et des avantages sociaux, la revalorisation des carrières et la révision des horaires. Il s'agit, aussi, de renégocier l'accord d'entreprise qui expire, en 2016, précise-t-il signalant que l'application des augmentations salariales est gelée par la société, depuis 2014.