L'examen de l'affaire Mariah Carey a été reporté au 1er juin à la demande de la défense, a indiqué, hier, à l'agence TAP, le porte-parole de la Cour d'appel de Tunis, Ali Guigua. Les deux accusés sont laissés en liberté, a-t-il ajouté. La quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis avait condamné, le 3 mars dernier, Samira Khayache, ex-ministre de l'Equipement et ex-membre de l'association Basma pour handicapés et ancienne ministre de l'Equipement et de l'Habitat, Tijani Haddad, ancien ministre du Tourisme, et Kamel Hadj Sassi, ancien secrétaire d'Etat à la Jeunesse, à six ans de prison ferme. Ces derniers ont été maintenus en liberté. La justice avait prononcé, dans la même affaire, une peine de 6 ans ferme pour l'ancien président, Zine El Abidine Ben Ali. Le tribunal a condamné, aussi, Imed Trabelsi, neveu de Leïla Ben Ali, à 6 ans de prison ferme avec effet immédiat, ce qui porte ainsi le total des sanctions proclamées à son encontre à 11 ans de prison dans la même affaire. Les cinq prévenus ont été condamnés sur la base d'un rapport sur des détournements de fonds et des suspicions de corruption dans l'organisation des concerts de la chanteuse américaine, les 22 et 24 juillet 2006, à la Coupole d'El-Menzah à Tunis. L'enquête sur l'affaire des concerts de Mariah Carey a été lancée à la suite du rapport déposé par la Commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation auprès du procureur de la République. Le rapport dévoile des détournements de fonds et des suspicions de corruption pendant l'organisation des concerts de la chanteuse américaine à Tunis.